Fleur de Lotus
Nạk citwithyā
An.H.
Mis en ligne le 30/11/2004
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A partir du 1er décembre, les commerçants ne pourront plus vendre de produits du tabac aux plus jeunes. Les distributeurs automatiques devront être adaptés pour janvier 2006.
Objectif: diminuer l'accessibilité des clopes.
Johanna de Tessieres
Il est interdit de vendre des produits à base de tabac aux jeunes de moins de 16 ans.» A partir de ce mercredi 1er décembre, les buralistes, tenanciers de night-shops, gérants de stations-service, libraires, caissières de grandes surfaces et autres vendeurs de tabac pourront exiger de tout jeune client qui souhaite acheter des cigarettes de prouver qu'il a bien atteint l'âge de 16 ans.
Une petite bataille
Autre disposition de cette loi (qui modifie la loi du 24 janvier 1977 relative à la protection de la santé des consommateurs en ce qui concerne les denrées alimentaires et autres produits): la possibilité d'obliger les lieux où des produits du tabac sont mis en commerce d'afficher des avertissements concernant leur nocivité et des mentions rappelant l'interdiction de vente aux mineurs de moins de 16 ans.
Une concertation est par ailleurs en cours avec les fabricants pour adapter les distributeurs automatiques à ces nouvelles injonctions légales (pour le 1er janvier 2006 au plus tard). Concrètement, deux options sont sur la table. Un: l'usage d'une télécommande pour enclencher, à distance, le déverrouillage du distributeur. Deux: la remise d'un jeton qui débloque l'appareil. Dans les deux cas, le responsable des lieux aura vérifié au préalable si le jeune a l'âge - légal - pour (s')acheter des clopes.
En interdisant désormais la vente du moindre paquet de cigarettes aux moins de 16 ans, le ministre de la Santé, Rudy Demotte (PS), ne prétend pas résoudre, d'un coup de baguette, la problématique du tabagisme chez les jeunes.
Mais il tente de gagner une petite bataille dans la guerre antitabac. Cette dernière mesure fait d'ailleurs partie intégrante du Plan national de lutte contre le tabagisme (adopté en janvier par le gouvernement fédéral), qui prévoit également des coups de pouce pour le sevrage, la formation des médecins généralistes, la restriction de l'usage du tabac dans les lieux publics, etc.
En l'occurrence, l'objectif est double: diminuer l'accessibilité des produits du tabac et retarder l'âge où on commence à fumer. On estime que c'est à 14 ans que les jeunes flirtent sérieusement avec la clope, ce qui conditionne leur comportement de futur fumeur invétéré.
Comportement inconscient
On ne pouvait décemment pas laisser les plus jeunes accéder librement à un produit qui figure parmi les produits de consommation courante les plus toxiques et tue, in fine, la moitié de ses fidèles, argumente le ministre de la Santé.
Les études montrent en effet que le nombre de jeunes qui fument a doublé aux cours des dix dernières années et qu'un fumeur sur deux meurt prématurément des conséquences de son tabagisme. La plupart des accros à la cigarette ont commencé à l'adolescence, période de vulnérabilité durant laquelle la dépendance s'installe.
Soucieux de protéger la santé des plus jeunes, Rudy Demotte ne veut pas pointer les commerçants du doigt. La prévention tabagique à l'égard des adolescents est l'affaire de tous: parents, enseignants, éducateurs, pouvoirs publics...
D'où l'indispensable responsabilisation de tout le monde adulte. Certains «grands» ne sont pas à une inconscience près: qui n'a pas déjà vu un père se garer en double file et envoyer son gamin lui acheter son indispensable paquet de nicotine? Ce comportement n'est plus autorisé non plus.
© La Libre Belgique 2004
Mis en ligne le 30/11/2004
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A partir du 1er décembre, les commerçants ne pourront plus vendre de produits du tabac aux plus jeunes. Les distributeurs automatiques devront être adaptés pour janvier 2006.
Objectif: diminuer l'accessibilité des clopes.
Il est interdit de vendre des produits à base de tabac aux jeunes de moins de 16 ans.» A partir de ce mercredi 1er décembre, les buralistes, tenanciers de night-shops, gérants de stations-service, libraires, caissières de grandes surfaces et autres vendeurs de tabac pourront exiger de tout jeune client qui souhaite acheter des cigarettes de prouver qu'il a bien atteint l'âge de 16 ans.
Une petite bataille
Autre disposition de cette loi (qui modifie la loi du 24 janvier 1977 relative à la protection de la santé des consommateurs en ce qui concerne les denrées alimentaires et autres produits): la possibilité d'obliger les lieux où des produits du tabac sont mis en commerce d'afficher des avertissements concernant leur nocivité et des mentions rappelant l'interdiction de vente aux mineurs de moins de 16 ans.
Une concertation est par ailleurs en cours avec les fabricants pour adapter les distributeurs automatiques à ces nouvelles injonctions légales (pour le 1er janvier 2006 au plus tard). Concrètement, deux options sont sur la table. Un: l'usage d'une télécommande pour enclencher, à distance, le déverrouillage du distributeur. Deux: la remise d'un jeton qui débloque l'appareil. Dans les deux cas, le responsable des lieux aura vérifié au préalable si le jeune a l'âge - légal - pour (s')acheter des clopes.
En interdisant désormais la vente du moindre paquet de cigarettes aux moins de 16 ans, le ministre de la Santé, Rudy Demotte (PS), ne prétend pas résoudre, d'un coup de baguette, la problématique du tabagisme chez les jeunes.
Mais il tente de gagner une petite bataille dans la guerre antitabac. Cette dernière mesure fait d'ailleurs partie intégrante du Plan national de lutte contre le tabagisme (adopté en janvier par le gouvernement fédéral), qui prévoit également des coups de pouce pour le sevrage, la formation des médecins généralistes, la restriction de l'usage du tabac dans les lieux publics, etc.
En l'occurrence, l'objectif est double: diminuer l'accessibilité des produits du tabac et retarder l'âge où on commence à fumer. On estime que c'est à 14 ans que les jeunes flirtent sérieusement avec la clope, ce qui conditionne leur comportement de futur fumeur invétéré.
Comportement inconscient
On ne pouvait décemment pas laisser les plus jeunes accéder librement à un produit qui figure parmi les produits de consommation courante les plus toxiques et tue, in fine, la moitié de ses fidèles, argumente le ministre de la Santé.
Les études montrent en effet que le nombre de jeunes qui fument a doublé aux cours des dix dernières années et qu'un fumeur sur deux meurt prématurément des conséquences de son tabagisme. La plupart des accros à la cigarette ont commencé à l'adolescence, période de vulnérabilité durant laquelle la dépendance s'installe.
Soucieux de protéger la santé des plus jeunes, Rudy Demotte ne veut pas pointer les commerçants du doigt. La prévention tabagique à l'égard des adolescents est l'affaire de tous: parents, enseignants, éducateurs, pouvoirs publics...
D'où l'indispensable responsabilisation de tout le monde adulte. Certains «grands» ne sont pas à une inconscience près: qui n'a pas déjà vu un père se garer en double file et envoyer son gamin lui acheter son indispensable paquet de nicotine? Ce comportement n'est plus autorisé non plus.
© La Libre Belgique 2004