Ochinko
Jedi
http://www.lesoir.be/articles/a_03DE26.asp
j'aime bien poster des articles de journaux pour être sur que les gens les lisent ...
Après le dégommage de Durant, j'aimerais quand même que les gens n'oublient pas que les écolos, meme si ils sont un peu jeunes dans la politique et ne comprennent pas toujours le sens du mot diplomatie, ou compromis ... ne défendent pas que des idées d'ex-68ards en mal d'amour ... Le problème de réchauffement climatique est réel et les conséquences très peu connues ... Comme il s'agit d'une de mes craintes pour le siècle à venir, plus que les épidémies, et autres ... Je vous conseille cette lecture ...
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Climat: Il reste un gros travail à faire pour sensibiliser le public à « l'effet de serre »
Le réchauffement laisse froid
CHRISTOPHE SCHOUNE
Le climat terrestre se réchauffe. Sans action volontariste de l'homme pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, il pourrait augmenter de 5,8 degrés d'ici 2100. Et s'emballer même, selon certains scénarios, engendrant un cortège de catastrophes (lire ci-dessous). Evoquées par les spécialistes, ces conséquences du réchauffement, dont nous semblons vivre l'amorce aujourd'hui, ne sont pas nécessairement évidentes pour le public.
Remis sur les rails par la Belgique pendant la présidence de l'Union, l'article 6 de la Convention des Nations unies sur les changements climatiques suggère le développement d'actions volontaristes dans les domaines de l'éducation, de la formation, de l'information et de la participation citoyenne.
La détermination politique et scientifique de notre pays a été payante : organisé au Grand Hornu, dans le Borinage, un atelier de travail - dites « workshop », c'est plus classe - rassemblera jusqu'à la fin de cette semaine des experts de l'Europe entière afin de débattre de ces problèmes et d'échanger les meilleures pratiques dans un domaine où l'essentiel reste à faire (1).
Professeur de sociologie à l'UCL, Françoise Bartiaux détaillera notamment les résultats d'une étude menée auprès de la population belge après l'adoption du protocole de Kyoto, dont l'entrée en vigueur est suspendue à la ratification prochaine de la Russie. Passée inaperçue en 1998, cette vaste enquête demeure d'actualité.
C'est la seule étude d'ampleur qui a été menée précisément sur les connaissances dans l'opinion à ce sujet, explique Françoise Bartiaux. Le panel est très fiable. Il est issu de l'enquête « ménages » et rassemble plus de 7.000 personnes. Les résultats que l'on obtiendrait aujourd'hui ne seraient sans doute pas plus significatifs…
Des résultats qui peuvent paraître étonnants : près d'un Belge sur deux, en effet, n'a pas conscience que la Terre se réchauffe. La sensibilité à cette question est néanmoins plus marquée côté francophone et en particulier à Bruxelles, où 60 % des personnes répondent que dans vingt ans, la Terre sera plus chaude, poursuit notre interlocutrice. Mais ceux qui savent que le climat se modifie ne connaissent pas nécessairement les causes exactes. On semble mieux connaître des raisons éloignées comme le déboisement en Amazonie, que des causes proches comme l'usage inconsidéré du chauffage domestique.
Comme le détaille notre infographie, les réponses sont parfois surprenantes. S'appuyant sur d'autres études relatives à la sensibilisation du public, Françoise Bartiaux constate l'inefficacité des campagnes (sida, contraception,…) si les questions ne touchent pas les personnes dans leur vécu quotidien.
Les changements climatiques vont sans doute nous obliger à changer d'habitudes. Or, les changements de comportement sont extrêmement difficiles à faire passer par la sensibilisation parce qu'ils font référence à des modes de vie et des aspects identitaires masculins ou féminins qui dépassent de loin la conscience ou non du problème. Les raisonnements en termes de coûts-bénéfices sont valables dans les entreprises, mais pas au niveau individuel. De nombreuses études ont montré qu'il ne suffit pas d'être informé pour changer d'attitude.
Qu'est-ce qui pourrait faire bouger les choses, alors ? L'outil le plus efficace pour mettre en œuvre la sensibilisation, c'est que le gouvernement double le prix de l'énergie et précise que c'est pour protéger le climat !, commente le climatologue Jean-Pascal van Ypersele (UCL), cheville ouvrière de cette réunion internationale.
Gasp ! Voilà une proposition plutôt courageuse à l'heure où l'on évoque des tarifs électriques… trop élevés en Belgique : Dans les pays voisins, la fiscalité sur l'énergie est beaucoup plus importante, constate Jean-Pascal van Ypersele. A défaut de taxe européenne sur le CO2, la Belgique s'était engagée, dans son programme gouvernemental, à harmoniser la fiscalité par rapport aux pays voisins. On en est loin. Si le prix de l'énergie n'augmente pas, en préservant les secteurs qui ont des besoins intensifs et les catégories les plus faibles de la population, il sera difficile de maîtriser la demande. Les études montrent que les choix s'opèrent d'abord par rapport aux coûts. Prévenir la population que les prix vont progressivement augmenter serait l'attitude la plus responsable…
Le prochain gouvernement sera-t-il sensible à ces arguments ?·
(1) Du mardi 6 au vendredi 9, au Grand Hornu. Rens. : 02/227.07.05. www.climate.be/article6; www.belspo.be
(2) Une journée belge aura lieu vendredi et sera spécialement consacrée à l'éducation à l'environnement. Notre supplément Victor de ce vendredi 9 mai se penchera lui aussi sur cette question.
j'aime bien poster des articles de journaux pour être sur que les gens les lisent ...
Après le dégommage de Durant, j'aimerais quand même que les gens n'oublient pas que les écolos, meme si ils sont un peu jeunes dans la politique et ne comprennent pas toujours le sens du mot diplomatie, ou compromis ... ne défendent pas que des idées d'ex-68ards en mal d'amour ... Le problème de réchauffement climatique est réel et les conséquences très peu connues ... Comme il s'agit d'une de mes craintes pour le siècle à venir, plus que les épidémies, et autres ... Je vous conseille cette lecture ...
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Climat: Il reste un gros travail à faire pour sensibiliser le public à « l'effet de serre »
Le réchauffement laisse froid
CHRISTOPHE SCHOUNE
Le climat terrestre se réchauffe. Sans action volontariste de l'homme pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, il pourrait augmenter de 5,8 degrés d'ici 2100. Et s'emballer même, selon certains scénarios, engendrant un cortège de catastrophes (lire ci-dessous). Evoquées par les spécialistes, ces conséquences du réchauffement, dont nous semblons vivre l'amorce aujourd'hui, ne sont pas nécessairement évidentes pour le public.
Remis sur les rails par la Belgique pendant la présidence de l'Union, l'article 6 de la Convention des Nations unies sur les changements climatiques suggère le développement d'actions volontaristes dans les domaines de l'éducation, de la formation, de l'information et de la participation citoyenne.
La détermination politique et scientifique de notre pays a été payante : organisé au Grand Hornu, dans le Borinage, un atelier de travail - dites « workshop », c'est plus classe - rassemblera jusqu'à la fin de cette semaine des experts de l'Europe entière afin de débattre de ces problèmes et d'échanger les meilleures pratiques dans un domaine où l'essentiel reste à faire (1).
Professeur de sociologie à l'UCL, Françoise Bartiaux détaillera notamment les résultats d'une étude menée auprès de la population belge après l'adoption du protocole de Kyoto, dont l'entrée en vigueur est suspendue à la ratification prochaine de la Russie. Passée inaperçue en 1998, cette vaste enquête demeure d'actualité.
C'est la seule étude d'ampleur qui a été menée précisément sur les connaissances dans l'opinion à ce sujet, explique Françoise Bartiaux. Le panel est très fiable. Il est issu de l'enquête « ménages » et rassemble plus de 7.000 personnes. Les résultats que l'on obtiendrait aujourd'hui ne seraient sans doute pas plus significatifs…
Des résultats qui peuvent paraître étonnants : près d'un Belge sur deux, en effet, n'a pas conscience que la Terre se réchauffe. La sensibilité à cette question est néanmoins plus marquée côté francophone et en particulier à Bruxelles, où 60 % des personnes répondent que dans vingt ans, la Terre sera plus chaude, poursuit notre interlocutrice. Mais ceux qui savent que le climat se modifie ne connaissent pas nécessairement les causes exactes. On semble mieux connaître des raisons éloignées comme le déboisement en Amazonie, que des causes proches comme l'usage inconsidéré du chauffage domestique.
Comme le détaille notre infographie, les réponses sont parfois surprenantes. S'appuyant sur d'autres études relatives à la sensibilisation du public, Françoise Bartiaux constate l'inefficacité des campagnes (sida, contraception,…) si les questions ne touchent pas les personnes dans leur vécu quotidien.
Les changements climatiques vont sans doute nous obliger à changer d'habitudes. Or, les changements de comportement sont extrêmement difficiles à faire passer par la sensibilisation parce qu'ils font référence à des modes de vie et des aspects identitaires masculins ou féminins qui dépassent de loin la conscience ou non du problème. Les raisonnements en termes de coûts-bénéfices sont valables dans les entreprises, mais pas au niveau individuel. De nombreuses études ont montré qu'il ne suffit pas d'être informé pour changer d'attitude.
Qu'est-ce qui pourrait faire bouger les choses, alors ? L'outil le plus efficace pour mettre en œuvre la sensibilisation, c'est que le gouvernement double le prix de l'énergie et précise que c'est pour protéger le climat !, commente le climatologue Jean-Pascal van Ypersele (UCL), cheville ouvrière de cette réunion internationale.
Gasp ! Voilà une proposition plutôt courageuse à l'heure où l'on évoque des tarifs électriques… trop élevés en Belgique : Dans les pays voisins, la fiscalité sur l'énergie est beaucoup plus importante, constate Jean-Pascal van Ypersele. A défaut de taxe européenne sur le CO2, la Belgique s'était engagée, dans son programme gouvernemental, à harmoniser la fiscalité par rapport aux pays voisins. On en est loin. Si le prix de l'énergie n'augmente pas, en préservant les secteurs qui ont des besoins intensifs et les catégories les plus faibles de la population, il sera difficile de maîtriser la demande. Les études montrent que les choix s'opèrent d'abord par rapport aux coûts. Prévenir la population que les prix vont progressivement augmenter serait l'attitude la plus responsable…
Le prochain gouvernement sera-t-il sensible à ces arguments ?·
(1) Du mardi 6 au vendredi 9, au Grand Hornu. Rens. : 02/227.07.05. www.climate.be/article6; www.belspo.be
(2) Une journée belge aura lieu vendredi et sera spécialement consacrée à l'éducation à l'environnement. Notre supplément Victor de ce vendredi 9 mai se penchera lui aussi sur cette question.