Se sentir étranger à sa génération

Heis

Elite
L'enfer c'est les autres.
 
M

Membre supprimé 2774

ex membre
Quand tu dis que tu aimes le cinéma j'imagine que tu parles plus de films qui traitent de la métaphore de la migration des escargots japonais lors de la révolution bolivarienne fait par un réalisateur estonien transexuel que du bon vieux blockbuster des familles?
 

instanz

YNWA !!
Quand tu dis que tu aimes le cinéma j'imagine que tu parles plus de films qui traitent de la métaphore de la migration des escargots japonais lors de la révolution bolivarienne fait par un réalisateur estonien transexuel que du bon vieux blockbuster des familles?
Non il parlait de la liste de schindler
 

Dieu Bisounours

Créateur de Dieu
Hello la communauté! J'ai pour habitude de rester cantonné à un rôle de lurker mais je vous lis régulièrement car la qualité des échanges est souvent plus sympa que ce que je vois ailleurs... et j'ai donc envie de sortir de l'ombre parce que j'me dis que la sensation dont je vais parler, je dois pas être le seul à la ressentir. :rolleyes:

Tout est dans le titre: j'ai 19 ans et je rencontre trop peu de gens que je juge intéressants. Disclaimer immédiat : je ne prétends en aucun cas être plus intelligent que la moyenne, pas de QI ou de capacités analytiques supérieurs à Monsieur et Madame tout-le-monde chez moi. Simplement, je suis très curieux par nature et j'ai des passions qui me rendent ultra heureux (au premier rang desquelles les langues étrangères, l'actualité internationale, le cinéma, le foot, etc.) et j'ai beaucoup de mal à rencontrer des gens qui, au-delà d'avoir les mêmes centres d'intérêts (je ne suis pas à la recherche de mes clones), auraient des centres d'intérêts, de la discussion et des récits qui m'intéressent.

Sans être extraverti, je ne me considère pas non plus comme introverti ni même timide ; j'aime mes moments de calme mais aussi échanger et découvrir de nouvelles personnes. Le hic, c'est que chez personne je n'ai l'impression de retrouver cette même curiosité qui m'habite, cet intérêt pour autrui et les cultures autour de moi. Alors, bien évidemment, je caricature et il y a des gens bien plus ouverts d'esprit que moi. Mais je veux dire par là que pour 90% des gens de ma génération que je rencontre et avec qui je discute, dès que je creuse un peu derrière la surface, j'ai l'impression de tomber sur des schémas Cours-NetflixBingewatching-Tiktok, avec rien à raconter si ce n'est des choses banales ou leur cuite de la veille.

C'est (assez logiquement) souvent avec les "anciens", qu'ils aient 10 ans ou 30 ans de plus que moi, que j'ai un bon feeling, parfois parce qu'ils ont plus de vécu et d'expérience à narrer (j'aime écouter les gens), parfois parce que mes goûts (musicaux, cinématographiques) et référents culturels (je suis un grand nostalgique, même des générations qui m'ont précédé) se rapprochent des leurs, rendant l'échange plus simple. Bon, je ne suis pas non plus en décalage total avec ma génération, mes goûts restent assez éclectiques (heureusement pour moi) et j'écouterai par exemple autant le rap des 90's que celui d'aujourd'hui. Tout comme j'adore déconner autour d'un(de) verre(s). Je ne suis pas celui qui reste seul en cours ou qui n'ose pas demander l'heure dans la rue, je n'ai jamais eu aucun souci d'intégration, peu importe le milieu.

Simplement, le constat énoncé plus haut me pèse à mesure que les années passent. C'est vrai que je me suis toujours trouvé plus mature, c'était déjà le cas à 15 ans et la donne n'a pas changé (après, de là à savoir ce qu'un avis sur sa personne vaut, je vous laisse juger). Et si j'en suis fier dans un sens, je n'en ressens pas une grande satisfaction non plus, tant je sais que ce décalage limite mes possibilités. Me faire de "vrais" amis a toujours été plus difficile et mes exigences se sont toujours reflétées de la même manière dans mes relations sentimentales : les filles sur les réseaux sociaux qui attendent du mec qu'il vienne la vénérer comme les 10 autres gars en chien avant lui, c'est non ; les filles irl, j'ai pas eu beaucoup plus de succès qu'avec mes potes mecs/filles, ça reste souvent trop creux à mon goût.

J'adore voyager, sûrement et surtout parce que j'ai l'impression d'être reconnu "à ma juste valeur" lorsque je suis à l'étranger. Pas que là-bas je ne tombe que sur des férus des Cahiers du Cinéma ou des étudiants de Sciences Po, mais étant un grand passionné de langues étrangères et des cultures différentes de la mienne, mon désir de me mélanger aux autochtones (dans la mesure du possible, dans la langue locale) me sert de "carte de visite" et c'est comme ça que je me suis fait des amis étrangers que je tiens en très bonne estime. Seulement, je sais pertinemment que cette relation demeurera à jamais en partie superficielle (sauf en cas d'expatriation, évidemment) et qu'elle est alimentée par l'illusion de la pelouse toujours plus verte chez le voisin. Et pourtant c'est précisément cette connexion que je n'arrive pas à établir assez souvent lorsque je suis chez moi.

J'écris tout ça parce que je sais que lire des témoignages similaires me fera du bien. Aussi parce que je me dis que certains auront des suggestions de livres/vidéos à ce sujet ou d'activités dans lesquelles je pourrais me lancer pour tomber sur des gens à mon goût. Je suis déjà membre d'une asso, je n'ai jamais essayé de book/ciné-club (je sais que c'est un conseil qui revient parfois). Peut-être est-ce à moi de travailler sur moi-même et de revoir mes attentes à la baisse... Je prendrai tous les conseils & remarques qui viennent!

tl;dr : je suis un connard frustré de ne pas tomber sur des gens aussi curieux et passionnés que moi, HELP. :love:
J'ai rien compris
 

Poli0

Hooo le caca kaki
« C’est dans les vieux chaudrons qu’on fait les meilleures soupes »
 

tqz_

Elite
tu as quand même l'air plus intelligent que les gogolitos de 18-19 ans qui écoutent du Jules et font des vidéos sur tiktok en étant fringué comme en 1970 imo
 

cyriak

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