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Information à prendre un grain de sel car écrit par Emanuelle Praet de la DH.38 coups de cutter pour avoir parlé français en Flandre …son école n'est pas au courant
… et renvoyée de l’école en prime! Voilà la triste histoire qui est arrivée à Sara, une jeune Belge bilingue de 14 ans qui habite et va à l’école en Flandre près de Bruxelles. Elle a eu la "mauvaise idée" de parler français avec une amie devant ses camarades flamands.
Le Sint-Godelieve-Instituut de Kapelle-op-den-Bos, l'école où est scolarisée l'adolescente qui dit avoir été agressée parce qu'elle avait parlé français avec une amie en rue, n'a pas souhaité réagir directement à l'incident. Dans un communiqué, la direction souligne que l'incident s'est produit hors de l'école en-dehors des heures de classes et que le déroulement des faits n'est pas encore clair.
La direction dit en tout cas déplorer l'incident. L'affaire sera suivie avec le Centre d'accompagnement des élèves. Vu les déclarations contradictoires sur le déroulement exact des faits, la direction attend les résultats de l'enquête menée par la police locale avant de se prononcer", poursuit le directeur. Il appelle toutes les personnes impliquées dans l'incident d'éviter de faire des déclarations avant qu'il ne soit éclairci.
Tailladée au cutter
Sara, 14 ans, parfaite bilingue, a été tailladée de coups de cutter. Elle a expliqué à La Dernière Heure que c'est parce qu'elle parlait français avec une amie en rue. Elle a dit, qu'une des élèves de son école l'ayant entendu parler en français, lui a fait signe de s'approcher. Rapidement entourée, Sara a alors sorti le cutter qu'elle avait sur elle. Le cutter est finalement tombé aux mains des autres élèves, a-t-elle expliqué. Du point de vue de Sara, ça donnait : « Ils m’ont tenue. J’ai voulu me débattre. Je sentais que mes bras me brûlaient. Je pleurais. » Elle finit par réussir à s’enfuir, les bras en sang. Mais l’humiliation ne s’est pas arrêtée là : « Ils riaient tous, il y a même des gens qui ont applaudi. »
Renvoyée par le directeur de l’école !
Arrivée chez elle, Sara montre ses plaies, 38 au total, à Wendy, sa maman. Wendy est une francophone qui travaille en Flandre et qui est venue s’installer à Kapelle-op-den-Bos car elle voulait « de la sécurité pour mes enfants et à Bruxelles, ce n’était pas possible. » Ironie du sort, c’est dans cet endroit « sûr » que sa fille a été agressée.
Wendy a prévenu la police et est allée trouver le directeur de l’école. Et là, c’est l’incompréhension totale. « J’ai déposé plainte », mais « c’est ma fille qui a été renvoyée pour agression ! Le directeur est convaincu qu’elle s’est tailladée elle-même ! » Mais si c’est elle-même qui s’était infligé ces blessures, pourquoi donc le directeur aurait-il dit, hier jeudi, à Wendy que Sara ne pouvait pas retourner à l’école pour l’instant car il « ne pouvait pas garantir sa sécurité » ?
« Recherche avocat pour affaire linguistique apparemment insoluble »
Que faire ? Une plainte a donc été déposée mais Wendy a appris qu’en Flandre, la discrimination sur base de la langue n’existait pas. Wendy est désemparée : « Je fais quoi maintenant, moi ? Et ma fille, que va-t-elle devenir ? », a-t-elle confié au quotidien. « Je ne sais plus à qui m’adresser. Je cherche un avocat qui pourrait m’aider … »