Fleur de Lotus
Nạk citwithyā
George Bush et John Kerry, d’accord ? Cela peut arriver… quand il s’agit du mariage « gay ». Le président et le favori démocrate y sont tous deux opposés. Ils viennent de le rappeler, au moment où la Cour suprême du Massachusetts (l’État dont John Kerry est le « junior senator » à Washington) met les points sur les « i » : oui, seul le mariage accomplira l’égalité entre les couples.
Dans un arrêt qui avait déjà agité les candidats en novembre, les magistrats somment la législature locale de permettre le mariage de personnes du même sexe. Le Sénat du Massachusetts, coincé entre cette décision et une opinion hostile, a demandé à la Cour si une loi organisant « l’union civile » ferait l’affaire.
Réplique : la différence entre mariage et union civile est un choix de langage qui démontre que l’on assigne aux couples de même sexe, souvent homosexuels, un statut de seconde classe, dit la Cour. Et d’enfoncer le clou : L’histoire de notre pays montre que séparé est rarement, si jamais, égal, écrivent les magistrats, empruntant les mots de la lutte contre la ségrégation raciale.
Ce sont ces « juges activistes » que George Bush avait en tête quand, dans son discours sur l’état de l’Union, il a fait allusion au « processus constitutionnel » à lancer si la loi fédérale de « défense du mariage » signée par Bill Clinton s’avérait insuffisante. Les conservateurs militent pour un amendement à la Constitution, qui préciserait que le mariage « consiste seulement en l’union d’un homme et d’une femme » ; ils espèrent que le président, jusqu’à présent soucieux de ne pas froisser les modérés, donnera son imprimatur à leur initiative. En attendant, l’Ohio – important aux présidentielles – vient de rejoindre les 37 États qui interdisent le mariage « gay » et refusent de reconnaître les « unions » célébrées dans d’autres États.
Dans ce contexte, aucun candidat majeur ne se battra pour le mariage « gay ». Toute la nuance sera dans l’empressement mis à soutenir des « droits égaux » au sein d’une union civile. Les conseillers de John Kerry sont limpides : pas question de laisser les républicains dépeindre leur homme comme « en dehors des valeurs de l’Amérique moyenne ».
source: www.lesoir.be
Dans un arrêt qui avait déjà agité les candidats en novembre, les magistrats somment la législature locale de permettre le mariage de personnes du même sexe. Le Sénat du Massachusetts, coincé entre cette décision et une opinion hostile, a demandé à la Cour si une loi organisant « l’union civile » ferait l’affaire.
Réplique : la différence entre mariage et union civile est un choix de langage qui démontre que l’on assigne aux couples de même sexe, souvent homosexuels, un statut de seconde classe, dit la Cour. Et d’enfoncer le clou : L’histoire de notre pays montre que séparé est rarement, si jamais, égal, écrivent les magistrats, empruntant les mots de la lutte contre la ségrégation raciale.
Ce sont ces « juges activistes » que George Bush avait en tête quand, dans son discours sur l’état de l’Union, il a fait allusion au « processus constitutionnel » à lancer si la loi fédérale de « défense du mariage » signée par Bill Clinton s’avérait insuffisante. Les conservateurs militent pour un amendement à la Constitution, qui préciserait que le mariage « consiste seulement en l’union d’un homme et d’une femme » ; ils espèrent que le président, jusqu’à présent soucieux de ne pas froisser les modérés, donnera son imprimatur à leur initiative. En attendant, l’Ohio – important aux présidentielles – vient de rejoindre les 37 États qui interdisent le mariage « gay » et refusent de reconnaître les « unions » célébrées dans d’autres États.
Dans ce contexte, aucun candidat majeur ne se battra pour le mariage « gay ». Toute la nuance sera dans l’empressement mis à soutenir des « droits égaux » au sein d’une union civile. Les conseillers de John Kerry sont limpides : pas question de laisser les républicains dépeindre leur homme comme « en dehors des valeurs de l’Amérique moyenne ».
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