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Elite
Du même article duquel tu fais une interpretation hasardeuse :
C’est une décision bien tolérante car si la loi n’interdit pas la copie privée c’est évidemment à partir d’œuvres dont l’usage a été licitement acquis.
Ce qui n’est certainement pas le cas d’œuvres téléchargées sur l’Internet.
Et pas davantage de vidéogrammes ou les DVD d’œuvres audiovisuelles vendus dans le commerce, lesquels n’autorisent pas le consommateur à les prêter à des tiers en vue de la reproduction.
Les CD réalisés dans ces conditions paraissent bien constituer des contrefaçons, quelles que soient les conditions dans lesquelles le prévenu visionnait les films.
Ceci étant, il faut préciser que les poursuites visaient la confection de CD-R et non le téléchargement.
Appel a été interjeté, comme on peut s’en douter.
On peut enfin sérieusement se demander si la copie privée est réellement un droit. Voyez notre article www.droit-fiscalite-belge.com/article750.html.
Et à supposer que le droit à la copie privée existe, encore ne serait-ce que dans des conditions non dommageables pour les titulaires de droits d’auteur.
Comme le rappelle le tribunal, l’article 9 de la convention de Berne autorise la loi à permettre la copie dans certains cas spéciaux pourvu qu’une telle reproduction ne porte pas atteinte à l’exploitation normale de l’oeuvre, ni ne cause un préjudice injustifié aux intérêts légitimes de l’auteur.
Cette faculté ne peut aboutir à permettre la confection d’une vidéothèque de 488 œuvres, même sans intention d’exploitation commerciale.