Interview intéressante de GLB
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Et aujourd’hui, celui qui bosse pour 1.800 €, 2.000, 2.200 euros par mois, c’est le pigeon du système parce qu’en fait, il est trop riche pour avoir les chèques mazout, le transport en commun gratuit, les médocs gratuits, le logement social. Lui n’a pas accès à ça. Mais par contre il est trop pauvre pour faire de l’optimisation fiscale. Donc il va payer un maximum. Il va aller sur les tranches à 50 % d’impôts puisqu’à partir de 41.000 euros de revenus annuels, pour chaque euro gagné en plus, vous payez 50 %. Et on s’étonne que les gens votent pour des partis populistes ? Mais aujourd’hui, quand vous êtes de la classe moyenne, vous vous demandez qui vous défend encore. Les partis politiques ne s’adressent qu’aux très bas salaires, et veulent combattre les très hauts salaires, alors qu’heureusement qu’il y a des hauts salaires pour contribuer à la société et financer tout le reste. La famille qui a une quarantaine d’années, qui a deux enfants et qui gagne un revenu moyen, se demande quand la classe politique va parler d’elle. L’injustice terrible de ce pays, c’est quoi ? C’est qu’aujourd’hui, celui qui gagne 2.000 € par mois paye pour des aides qu’il ne reçoit même pas. La solidarité est toujours financée sur celles et ceux qui travaillent. La solution, c’est de baisser l’impôt pour que ces gens aient plus de revenus cash, et que ces gens aient droit à une pension minimale plus élevée que ceux qui n’ont pas eu le même parcours. Mais pour ça, il y a une condition : il faut qu’il y ait plus de gens qui travaillent. Le taux d’emploi est la seule condition pour rééquilibrer le système.