sondage européen sur la paix

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RBC9

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"Critique d'Israël = antisémitisme" :
[Pour simplifier, le mot antisémitisme est employé ici comme synonyme de judéophobie, ce qui est loin de correspondre à son sens étymologique.]

Pareille affirmation peut sembler logique si l'on part du postulat judaïsme = Israël, lequel constitue le credo des inconditionnels du sionisme. Cette équation péremptoire permet d'étouffer toute discussion, toute différenciation; elle permet de faire passer et de justifier les pires excès. Mettre en doute le bien-fondé de la politique du gouvernement d'Israël, c'est automatiquement attaquer tous les Juifs. Cette démarche totalitaire est celle suivie par un de nos pseudo-philosophes qui va jusqu'à affirmer que l'antisionisme est un paravent derrière lequel se cachent ceux qui n'osent pas encore crier ouvertement "Mort aux Juifs !" Rien de moins...

Cet enragé fait tellement l'amalgame entre les mots juif, sioniste et israélien qu'il ne parvient pas à imaginer que quelqu'un d'autre puisse établir une distinction entre ces termes, ce qui est somme toute absolument normal.

Là où la situation devient particulièrement cocasse, c'est lorsqu'un Juif se hasarde à formuler une critique. Faut-il aussi le traiter d'antisémite, ou est-il tout simplement un traître ? Un terme anglais très courant dans les milieux pro-israéliens est celui de "self-hating Jew" *, assez mal rendu en français par "Juif honteux".

* L'expression est très modérée. Le journaliste anglais Robert Fisk rapporte qu'un de ses collègues, américain et juif, après avoir dit la vérité sur les crimes israéliens de Jénine en avril 2002, s'est vu qualifier de "mother-fucking-asshole-self-hating Jewish piece of shit" par un fanatique du lobby sioniste. Détails



Jérusalem-Ouest - octobre 2003 :
" Sharon est en train de détruire Israël "

Antisémites ou Juifs honteux ?
Cette "autophobie juive", cette haine de soi-même et des siens, serait en quelque sorte un phénomène pathologique relevant de la psychiatrie. Les docteurs du sionisme classent ainsi leurs adversaires en deux catégories: les antisémites et les malades mentaux.

Parmi ces derniers, il faudrait donc compter Noam Chomsky, professeur au MIT de Boston, qui déclare dans un appel signé avec d'autres intellectuels: "En tant que Juifs, nous devons exiger qu'il soit mis fin à la guerre contre les Palestiniens et à l'occupation de la Cisjordanie et de Gaza. Nous devons exiger que soit reconnu le droit des Palestiniens à l'autodétermination et que cesse l'apartheid israélien. Il n'est pas dans notre intérêt de laisser se perpétuer une situation qui engendre de façon permanente résistance et bains de sang. Etre solidaire des Palestiniens, c'est en fait être solidaire des Juifs."

Ou le pianiste et chef d'orchestre Daniel Barenboim (à l'occasion d'un concert donné en août 2003 à Ramallah, dans les territoires occupés) : "Je crois fermement que l'avenir du peuple juif et de l'Etat d'Israël dépend de la création d'un Etat palestinien viable."

Ou Alain Finkielkraut (pour une fois qu'il est lucide, ce qui est très rare), lorsqu'il écrit dans Le Monde du 18 décembre 1996 sous le titre "Israël : la catastrophe", à propos de l'élection de Nétanyahou : "Avec ce nouveau gouvernement, le langage de l'apartheid sort de la clandestinité... Pour le dire plus crûment, il y a des fascistes juifs en Israël, mais aussi en Amérique et en France... Voilà pourquoi on est fondé à parler de catastrophe spirituelle."

Ou le professeur Moshé Zimmerman, de l'Université Hébraïque de Jérusalem, qui précise: "Il y a un secteur entier de la population juive que je définis sans hésitation comme une copie des nazis allemands. Regardez les enfants des colons juifs d'Hébron, ils ressemblent exactement à la jeunesse hitlérienne. Depuis leur enfance on les imprègne de l'idée que tout Arabe est mauvais, et que tous les non-Juifs sont contre nous. On en fait des paranoïaques: ils se considèrent comme une race supérieure..."

Ou Gilad Atzmon, saxophoniste israélien vivant à Londres, qui fustige la mentalité victimaire soigneusement entretenue dans les milieux juifs, et qui ajoute dans un autre de ses textes : "Comme nous le savons tous, le judaïsme moderne et le sionisme s'attachent à cultiver dans l'esprit des non-Juifs un sentiment de culpabilité".

Ou Norman Finkelstein, auteur de L'Industrie de l'Holocauste - Réflexions sur l'exploitation de la souffrance juive qui écrit: "On utilise le génocide nazi pour justifier la politique criminelle de l'Etat d'Israël et le soutien des Etats-Unis à cette politique."

Ou Naomi Klein, auteure du livre et fondatrice du mouvement No Logo, dans un journal de Toronto: "Israël ne devrait pas seulement accorder la liberté aux Palestiniens, il devrait l'accorder aussi à son propre peuple, et en particulier à ses femmes."

Ou l’historien français Maurice Rajsfus, responsable de Ras-le-Front, sur France 3: "Je participe à cette manifestation de soutien à la Palestine parce que je suis juif, que mes parents ont disparu à Auschwitz et qu'il m'est insupportable que des descendants des rescapés du génocide se comportent comme des colons vis-à-vis des Palestiniens."

Ou Uri Avnery, journaliste et écrivain israélien, fondateur de l'organisation pacifiste Gush Shalom: "Pour la sécurité des colons juifs, rapatrions-les en Israël et remettons aux réfugiés palestiniens les colonies des territoires occupés."

Ou son collègue Israël Shamir: "Nos grands-parents haïssaient la Russie tsariste, la terre des pogroms, mais ils ont fini par en avoir raison. Pourtant, cent ans de pogroms contre les juifs ont fait moins de victimes que nous n’en assassinons en une semaine. Le plus effroyable des pogroms, celui de Kichinev, a fait 45 morts et 600 blessés. Ces dernières semaines, en Israël, 300 personnes ont été tuées et plusieurs milliers blessées."

Ou Stanley Lewis Cohen, avocat new-yorkais : "Ce que fait Israël est mille fois plus répugnant, moralement, que ce que fait le Hamas."

Ou Ronald Bleier, écrivain new-yorkais : "La racine du problème réside dans le fait que le sionisme considère les Juifs - et eux seuls - comme des citoyens de première classe." (Dans le texte suivant In the Beginning, there was Terror - format pdf - Bleier met en évidence la continuité de la stratégie israélienne depuis 1946 : racisme, terrorisme, provocations, expansionnisme, mystification de l'opinion américaine et internationale... )

Ou Tony Judt, historien anglais et professeur à Oxford : "L'Etat d'Israël est devenu un anachronisme."

Ou Michel Staszewski, professeur à l'Université libre de Bruxelles et animateur de l'Union des Progressistes Juifs de Belgique : "Le rêve sioniste s'est concrétisé en un interminable cauchemar." Lire son article

Ou Oona King, députée travailliste britannique, après une visite à Gaza en juin 2003 : "Ironie du sort que les fondateurs de l'Etat juif n'auraient certainement pas osé imaginer : les rescapés de l'Holocauste ont enfermé un autre peuple dans un enfer qui est semblable - sinon par son étendue, du moins par sa nature - à celui du ghetto de Varsovie."

Ou Gerald Kaufman, également député britannique, dans un discours du 16 avril 2002 : "Il est temps de rappeler à Sharon que l'étoile de David n'est pas la propriété de son répugnant gouvernement, mais qu'elle appartient à tous les Juifs. En faisant ce qu'il fait, il souille de sang l'étoile de David. Le peuple juif, qui a donné au monde civilisé Einstein et Epstein, Mendelssohn et Mahler, Sergueï Eisenstein et Billy Wilder, est maintenant symbolisé partout dans le monde par le brutal fanfaron Ariel Sharon, un criminel de guerre déjà impliqué dans les assassinats de Sabra et de Chatila, et qui est de nouveau en train de tuer des Palestiniens. Sharon n'est pas seulement un criminel de guerre ; c'est aussi un imbécile. Il déclare que Jérusalem ne doit plus jamais être divisée, et pourtant cette ville est plus divisée qu'elle ne l'a jamais éte au cours des trente-cinq dernières années. Autrefois j'allais me promener, faire des courses et dîner à Jérusalem-Est. Aujourd'hui aucun Occidental ou Israélien n'oserait plus faire ça. L'Etat d'Israël a été fondé afin que les Juifs ne soient plus enfermés dans des ghettos ; à présent, l'Etat d'Israël est un ghetto. Israël est devenu un paria international."

Ou Joël Kovel, sociologue américain et un des dirigeants du Parti vert : "Le sionisme use et abuse de l’antisémitisme, qu'il instrumentalise à son profit ; l'antisémitisme lui sert à la fois de poubelle où il jette tous ses détracteurs et de couveuse où peut éclore la peur qui lui permettra de rassembler les Juifs autour de lui." (dans son article Zionism's Bad Conscience)

Ou le rabbin Michael Lerner, de Washington DC : "Je vous promets que dans deux siècles, on dira en parlant de notre époque que le peuple juif s’y est conduit de façon méprisable, et que ce qu’il a fait subir au peuple palestinien était profondément et terriblement honteux…"

Ou Michael Neumann, professeur de philosophie à l’Université Trent de Peterborough, Ontario (Canada), dans son article What is Antisemitism ? : "L’authentique antisémitisme a fait son apparition au Moyen-Orient en même temps que le sionisme. Il disparaîtra lorsque le sionisme cessera de constituer une menace expansionniste." Dans un autre article, Neumann écrit : "Le lobby israélien constitue une menace sérieuse pour la sécurité des Etats-Unis."

Ou le journaliste Philip Weiss, dans le quotidien New York Observer : "Les juifs et la droite ont conclu une alliance - sacrée ou non, c’est une autre question - et ensemble, ils poussent à la guerre."

Ou encore Shlomo Sand, historien de Tel Aviv, dans Le Monde du 4 janvier 2002: "Je fais partie des Israéliens qui ont cessé de revendiquer pour eux-mêmes des droits historiques imaginaires: si l'on invoque, en effet, des frontières ou des 'droits' remontant à deux mille ans pour organiser le monde, nous allons le transformer en un immense asile psychiatrique. De même, si nous continuons à éduquer les enfants israéliens sur la base d'une mémoire nationale à ce point contrefaite, nous ne parviendrons jamais à un compromis historique durable. [...] Jusqu'en 1948, les colons juifs peuvent être considérés comme des réfugiés apatrides. A partir de 1967, les colons qui vont s'installer dans les territoires occupés proviennent d'un Etat qui leur assure une souveraineté. Ce n'est pas la première fois ni, semble-t-il, la dernière que des persécutés deviennent persécuteurs."

On pourrait citer ainsi des centaines d'autres personnalités juives. Voici encore deux articles parus dans Le Monde. Le premier est du cinéaste israélien Eyal Sivan: La dangereuse confusion des juifs de France; l'autre d'Henri Israël, maire adjoint de Fresnes (Val-de-Marne): Français seulement.

Soutenir Israël ? Pas en notre nom ! Une vingtaine d'intellectuels juifs français, dont l'historien Pierre Vidal-Naquet, solidaires du peuple palestinien face à la politique criminelle de Sharon.

Sur l'opposition juive au sionisme, lire ici un article d'Edward C. Corrigan.

Israel, Judaism and Zionism : dans un discours prononcé à l'Université de Birmingham le 26 février 2003, le rabbin orthodoxe Ahron Cohen explique pourquoi il rejette le sionisme et l'existence de l'Etat d'Israël, et condamne les crimes commis contre les Palestiniens.

Le Central Rabbinical Congress, une organisation de juifs orthodoxes des USA et du Canada, explique dans le New York Times pourquoi il condamne le gouvernement israélien et ses guerres. Le journal new-yorkais, aux mains des sionistes, n'a accepté de publier ce communiqué que sous forme de "publicité" payante.


Comme l'a reconnu l'ONU en novembre 1975 dans sa résolution 3379, "le sionisme est une forme de racisme et de discrimination raciale." La conférence de Durban (Afrique du Sud) tenue par l'organisation internationale en septembre 2001 a clairement confirmé cette constatation - avec les réactions que l'on sait de la part des jusqu'au-boutistes pro-israéliens. (N'est-il pas étrange, à ce propos, que la fameuse "communauté internationale", toujours invoquée quand elle ratifie sans broncher les décisions prises par les "grands", devienne subitement quantité négligeable et méprisable lorsqu'elle exprime une évidence désagréable pour ceux-ci.)




Poster de la conférence de Durban


Sur les mythes raciaux du sionisme lire ici Sionisme et apartheid en Israël par Rabha Attaf.
 

RBC9

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"Ne pas se solidariser avec Israël, c'est insulter les victimes de l'Holocauste" :
Si l'Etat d'Israël se fonde sur le sionisme, il est aussi bâti sur le souvenir des camps d'extermination nazis qui ont coûté la vie à des millions de Juifs européens. Dire du mal d'Israël, de son gouvernement, de sa politique, de ses lois, c'est se ranger dans le camp des bourreaux ou, ce qui revient presque au même, dans le camp des négationnistes.

La réduction des crimes nazis au seul génocide anti-juif empêche en Israël toute réflexion sur les causes et la nature du fascisme. Beaucoup d'Israéliens ignorent que les premières victimes du nazisme n'étaient pas juives; ils ignorent que les premiers camps (Dachau notamment) ont été érigés pour y incarcérer des opposants politiques, communistes et autres; ils ignorent que des millions de gens de toutes nationalités et de toutes confessions, et sans confession, sont morts dans ces camps et ailleurs, parce qu'ils étaient slaves ou tziganes ou homosexuels ou handicapés ou témoins de Jéhovah ou résistants... S'ils le savaient, les Israéliens comprendraient peut-être qu'il n'est pas nécessaire d'être juif pour succomber sous les coups du fascisme, et que le fait d'être juif n'empêche pas de devenir fasciste soi-même. C'est ce tabou qui aveugle la société israélienne en lui faisant haïr un Jörg Haider - qui n'a encore tué personne - alors qu'elle approuve dans sa grande majorité les agissements criminels d'un Ariel Sharon.

C'est rendre un bien mauvais hommage aux victimes de la barbarie nazie que de les invoquer sans cesse pour couvrir une autre forme de barbarie. Les Juifs n'ont pas péri à Auschwitz ou dans le ghetto de Varsovie pour que leurs descendants assassinent du haut de leurs hélicoptères des femmes et des enfants dans les rues de Bethléem, et provoquent de la sorte de nouveaux attentats anti-juifs. Au nom des martyrs de l'Holocauste, les Israéliens devraient se débarrasser une fois pour toute de tous les tueurs et de tous les fanatiques qui pullulent dans leurs propres rangs.

Il faut mentionner, à ce propos, que les sionistes tiennent beaucoup au concept de l'unicité de l'Holocauste. Pour eux, rien ne serait comparable au martyre enduré par les Juifs. Ainsi Shimon Peres, ministre des Affaires étrangères du gouvernement Sharon, considère que le massacre de 1,5 million d'Arméniens par les Turcs durant la Première guerre mondiale ne constitue pas un génocide, et encore moins un holocauste. Selon lui, c'est une tragédie, mais elle n'est pas comparable à l'Holocauste juif. (Lire à ce sujet un article de Robert Fisk paru dans l'Independent en avril 2001.) On voit donc que des gens qui reprochent à d'autres un prétendu révisionnisme ou négationnisme sont en fait eux-mêmes révisionnistes et négationnistes. Et il ne s'agit pas là d'une simple tactique politique destinée à ménager le régime turc, allié privilégié d'Israël, mais d'une question de principe. Elle vaut pareillement pour les Tziganes, pour les Indiens d'Amérique ou pour les Noirs victimes de l'esclavage: aucun de ces peuples ne mérite l'attention et les égards revenant de droit au peuple hébreu... Comme l'a montré l'historien juif américain Norman Finkelstein, dont nous reparlons plus bas, le dogme de l'unicité permet, d'une part, de soutirer de façon permanente d'énormes sommes au contribuable américain afin de financer l'interminable guerre coloniale israélienne et, d'autre part, d'étouffer toute tentative de critique à l'encontre des crimes sionistes.

Lorsque quelqu'un déclare que Sharon emploie des méthodes nazies, il viole ce dogme. En effet, puisque les nazis ont perpétré l'Holocauste, et que l'Holocauste a par définition un caractère unique, les méthodes nazies ne peuvent s'appliquer à des non-Juifs. Donc, si Sharon s'en prend aux Palestiniens, on ne peut en aucun cas parler de méthodes nazies. Le faire équivaut à nier l'Holocauste. C'est pour cette raison que reprocher à Sharon des méthodes nazies constitue un cas flagrant de négationnisme.

La stupidité de ce raisonnement n'empêche pas les enragés pro-israéliens de le tenir mille fois par jour. Quand Daniel Cohn-Bendit (qui est lui-même d'origine juive) scandait "CRS-SS" dans les rues de Paris en 1968, il était donc négationniste, mais sans le savoir, car le mot n'avait pas encore été inventé.
 

RBC9

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"Il ne peut pas y avoir de fascisme juif" :
Cette affirmation est fausse - et pas seulement en ce qui concerne la politique actuelle des gouvernants israéliens.

Aussi monstrueux que cela puisse paraître, dès les années 20, de nombreux dirigeants du mouvement sioniste épousent l'idéologie fasciste et n'hésitent pas ensuite à collaborer avec l'Allemagne nazie. Que des Juifs s'acoquinent avec des nazis antisémites, peut passer à première vue pour une incongruité. Mais il y avait aussi des fascistes polonais ou ukrainiens, alors qu'il était notoire qu'Hitler considérait les Slaves comme des sous-hommes qu'il fallait réduire à l'esclavage.

Jusqu'en 1938, en ce qui concerne la population juive, nazisme et sionisme ne sont nullement contradictoires. Les nazis veulent se débarrasser de cette population, les sionistes désirent l'accueillir en Palestine. Comme les Juifs allemands, dans leur écrasante majorité, sont parfaitement intégrés à leur milieu et n'aspirent nullement à quitter un pays qu'ils considèrent comme leur patrie, l'antisémitisme hitlérien est le bienvenu aux yeux des responsables sionistes, plus préoccupés de la construction du foyer national en Palestine que de la protection des Juifs en Europe.

Comme le constate Hannah Arendt dans son livre Eichmann à Jérusalem: "Au départ, la politique des nationaux-socialistes envers les Juifs était indiscutablement pro-sioniste". Le journal Jüdische Rundschau de la Zionistische Vereinigung für Deutschland peut paraître jusqu'en novembre 1938, alors que l'ensemble de la presse non-nazie est interdite depuis 1933 et que les Juifs jugés intégrationnistes sont poursuivis par le régime hitlérien.

En 1934, le sioniste allemand Joachim Prinz, qui dirigera plus tard l'American Jewish Congress, écrit dans son livre Wir Juden (Nous les Juifs) : "Nous voulons que l'assimilation fasse place à une nouvelle loi proclamant l'appartenance à la nation et à la race juives. Un Etat fondé sur le principe de la pureté nationale et raciale ne peut qu'être accueilli avec respect et déférence par tout Juif conscient de son appartenance."

De son côté, Abraham Stern, fondateur de l'organisation terroriste juive qui porte son nom, déclare : "Nous sommes parfaitement conscients de la bienveillance que témoignent le gouvernement et les autorités du Reich vis-à-vis des activités du mouvement sioniste en Allemagne et des plans d'émigration de celui-ci. Entre l'établissement d'un Ordre nouveau en Europe conformément au concept allemand, et les véritables aspirations nationales du peuple juif, une communauté d'intérêts est tout à fait possible."

Tandis que de nombreuses organisations juives étrangères préconisent un boycott de l'Allemagne nazie, le groupement sioniste allemand collabore autant que faire se peut. Il signe même avec le gouvernement de Hitler un accord portant sur l'émigration vers la Palestine de la couche la plus aisée des Juifs d'Allemagne (que ni les sionistes ni les nazis ne considèrent comme des Allemands). Ces privilégiés peuvent transférer librement leur fortune. Seule condition mise à cet accord de transfert (Ha'avara) : les Juifs émigrants achètent à l'Allemagne nazie du matériel destiné à être revendu en Palestine (équipement agricole, matériaux de construction, engrais, etc.) ; à leur arrivée en Terre promise, les interessés sont réglés en monnaie anglaise. Cette collaboration entre le sionisme et le Troisième Reich , qui durera jusque vers 1940, se révèlera par la suite fort utile pour assurer le démarrage de l'Etat d'Israël.

Pendant la guerre, les dirigeants sionistes font tout pour saboter le sauvetage des Juifs européens dans la mesure où il ne se traduit pas par une émigration en Palestine. Lire à ce sujet l'article d'Israël Shamir : Comment les sionistes ont "sauvé les Juifs".

Voir aussi un des dossiers les plus complets sur la collaboration des sionistes avec le fascisme : Zionism in the Age of the Dictators par Lenni Brenner, journaliste et historien juif américain. (Cet ouvrage contient également d'innombrables détails sur les origines du sionisme, sur les racines de son idéologie raciste et sur ses rapports avec le mouvement socialiste.)

Dans les années 1930, il existe en Europe et en Palestine un groupement juif d'extrême droite, dont les adeptes vêtus de chemises brunes semblables à celles des nazis allemands terrorisent les militants juifs socialistes: c'est le Bétar. Leur chef Vladimir Jabotinsky, un sioniste dit "révisionniste"* se fait appeler Rosh Bétar, comme d'autres se font appeler Führer ou Duce. Cette sinistre organisation devient plus tard le fer de lance de la terreur anti-arabe. Elle existe toujours aujourd'hui, plus puissante que jamais, en Israël et dans de nombreux pays - en France notamment, où ses nervis sont très actifs. En 1997, le journal israélien Ha'aretz écrit à propos des bétaristes français: "Leur dialectique est tellement semblable à celle de Jean-Marie LePen que s'ils n'étaient pas juifs, Le Pen pourrait très bien les accueillir à bras ouverts. Mais, comme ils sont nés juifs, ils ont créé une sorte d'image miroir de l'extrême droite française, avec une kippa."

* Les sionistes "révisionnistes" voulaient obtenir une révision de la politique britannique en Palestine, notamment l'annulation de la mesure qui avait consisté à détacher la Transjordanie de la "Grande Palestine" de 1920. Pour Jabotinsky, le "foyer national juif en Palestine" promis par Balfour devait s'étendre sur les deux rives du Jourdain - détails et carte.

Autre organisation judéo-fasciste française, la soi-disant Ligue de Défense Juive milite activement pour le "Grand Israël" et pour le "transfert" - c'est-à-dire l'expulsion - des Palestiniens hors des territoires occupés. Dans les rues de Paris, elle se distingue par la brutalité de ses méthodes: chasse à l'Arabe et aux opposants selon une tactique israélienne éprouvée: à dix contre un contre un adversaire sans défense, et en toute impunité. Bien entendu, ces ligueurs sont formés et soutenus par les autorités et les services secrets de l'Etat hébreu; beaucoup ont d'ailleurs un passeport israélien en poche. En avril 2002, suivant les instructions qu'ils ont reçues de la mère-patrie, ces sharognards se lamentent sur la prétendue "recrudescence de l'antisémitisme" en France. Sur leur site Internet, ils n'hésitent pas à s'en prendre à Jacques Chirac, au MRAP et à Théo Klein, l'ancien président - pas assez sioniste à leur goût - du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), une autre courroie de transmission de la propagande israélienne.

Mais revenons aux années 40... Après que les hitlériens aient envahi l'Europe de l'Est, ils mettent en place dans les ghettos des villes occupées des conseils juifs, organes de collaboration qui s'efforceront de sauver des Juifs "méritants", c'est-à-dire utiles pour le foyer de colonisation en Palestine. Ces conseils - certains de leurs membres joueront après la guerre un rôle important dans l'Etat d'Israël - seront plus tard violemment critiqués pour leur soumission inconditionnelle aux volontés nazies. En France, c'est l'UGIF - une création de Pétain - qui remplit cette fonction abjecte et fournit à l'occupant les informations qui lui font défaut pour mettre en application son programme d'extermination.

En 1940-41, l'organisation terroriste Stern qui combat les Britanniques en Palestine, propose une entente avec l'Allemagne nazie si celle-ci favorise l'établissement d'une nation juive. Un des chefs du groupe Stern deviendra plus tard Premier ministre d'Israël: Yitzhak Shamir.

Les dirigeants sionistes ont toujours fait tout leur possible pour cacher cet aspect des choses et réduire à une question raciale ou religieuse (juif ou non-juif) ce qui est en fait une question politique (fasciste ou antifasciste). C'est dans cette optique qu'on présente toujours la population juive de cette époque comme une victime sans défense, sans faire état de la place éminente tenue par des Juifs non-sionistes dans la résistance à la peste brune, que ce soit pendant la guerre d'Espagne, dans les maquis français, lors de l'insurrection du ghetto de Varsovie, dans les groupes de partisans en Union Soviétique, en Yougoslavie ou ailleurs. Mais ce genre d'héroïsme n'est pas du goût des sionistes, car les Juifs ne s'y distinguent pas en tant que Juifs et n'aspirent pas non plus au salut en Terre promise.

Depuis que l'Etat d'Israël est une valeur sûre au Proche-Orient, l'extrême droite en France et ailleurs, malgré son antisémitisme latent, a du mal à cacher son admiration pour la "poigne" avec laquelle le "vaillant petit David" en remontre à ses voisins - en vertu de l'adage selon lequel les ennemis de nos ennemis sont un peu nos amis. Inversement, la situation politique dans l'Hexagone au printemps 2002 ne permet pas aux sionistes français de pactiser ouvertement avec Le Pen (sauf exception discrète - voir Jo Goldenberg). Ils se contentent donc d'alliés fachos plus présentables, comme par exemple Alain Madelin, cet ancien d'Occident.

Notons au passage que le régime sioniste sait exploiter à son profit les sentiments des Israéliens originaires de l'ex-URSS. Pour redorer le blason de l'armée, fortement endommagé par les excès de la guerre coloniale menée contre les Palestiniens, la nouvelle chaîne de télévision Israel Plus, dans un poster destiné aux "Russes", n'hésite pas à suggérer que le jeune et valeureux soldat israélien de 2002 combat les "nazis antisémites" arabes au même titre que son grand-père, vétéran de l'Armée Rouge, combattait les nazis antisémites allemands dans les années 40
 

RBC9

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"Israël est une démocratie" :
L'Etat d'Israël proprement dit (à l'exclusion des territoires occupés) comporte 80 % de Juifs, 15 % d'Arabes musulmans, 3 % d'Arabes chrétiens et 2 % de Druzes (peuple arabophone pratiquant une religion issue de l'Islam). C'est, par définition, un Etat juif qui ne connaît pas de séparation entre la religion et les affaires publiques. Les ressortissants de cet Etat sont traités en fonction de leur confession, l'absence de confession n'étant pas tolérée. L'égalité devant la loi n'existe pas; la législation applicable dépend de la religion de l'intéressé. Ainsi, par exemple:



Citoyenneté israélienne : y a droit tout Juif, où qu'il vive dans le monde, de même que son épouse, ses enfants, ses petits-enfants et leurs épouses; un non-Juif ne peut y prétendre que s'il est né sur le territoire et s'il remplit des conditions très strictes de résidence. Officiellement, il n'existe pas de "nationalité israélienne". A la rubrique "nationalité", la carte d'identité mentionne: "Juif", "Arabe" ou "Druze".

Service militaire : n'est obligatoire que pour les Juifs et les Druzes. De nombreux avantages sociaux ainsi que l'accès à certains emplois ne sont accordés qu'aux personnes ayant effectué leur service militaire; les Arabes israéliens en sont donc automatiquement exclus.

Lieu de résidence : les Juifs peuvent vivre où bon leur semble; les Arabes ne peuvent vivre que dans les zones qui leur sont réservées. L'Etat, qui est propriétaire de 93 % des sols (terres confisquées aux Arabes) veille au respect de ces critères raciaux. Il dispose de pouvoirs étendus lui permettant d'expulser les non-Juifs et de démolir leurs habitations. Entre 1996 et 1999, 11.000 Arabes ont été chassés de Jérusalem afin de permettre l'établissement de nouvelles colonies juives.

Santé : les Arabes ne sont pas admis dans certains hôpitaux. Le taux de mortalité infantile est deux à trois fois plus élevé chez les Arabes que chez les Juifs.

Justice : chaque groupe religieux est soumis à une juridiction distincte (tribunaux islamiques, chrétiens et juifs). Certains domaines, comme le droit familial juif, sont de la compétence exclusive des tribunaux religieux, où seuls les hommes sont admis à siéger.

Etat-civil : les mariages mixtes entre juifs et non-juifs sont légalement impossibles; il n'existe pas de mariage civil. Les mariages entre Arabes israéliens et Arabes palestiniens sont permis, mais le conjoint palestinien n'acquiert pas pour autant la citoyenneté israélienne et ne peut venir s'installer en Israël.

Droit des femmes : l'égalité des sexes, proclamée par la loi, n'existe pas en pratique dans les domaines soumis aux tribunaux religieux (mariage, divorce, famille). Une femme juive ne peut divorcer qu'avec le consentement de son mari (lire les détails). L'influence croissante de l'ultra-orthodoxie sur la vie civile n'est pas faite pour améliorer la situation. Depuis quelque temps, il est même interdit aux femmes de prier avec les hommes au Mur des Lamentations.

Aide aux familles : le montant des allocations familiales versées aux Arabes est inférieur à celui auquel ont droit les Juifs.

Enseignement : il n'existe aucune université arabe.

Sport : en juillet 2001, Israël a organisé les Maccabiades, des Jeux olympiques 100 % juifs. Le journaliste Jean-Pierre Elkabbach (lui-même d'origine juive), qui s'était permis de critiquer sur Europe 1 ces jeux qui "apportent de l'eau au moulin de ceux qui accusent Israël de pratiquer une politique de racisme et d'apartheid", a dû essuyer les foudres de ses collègues juifs bien-pensants.

Juifs orientaux : bien que considérés comme supérieurs aux Arabes, ils sont néanmoins exposés à la discrimination de leurs coreligionnaires d'origine européenne ou américaine.

Représentation parlementaire : seuls sont éligibles les partis acceptant la notion d'Etat juif; cela vaut aussi - et surtout - pour les partis arabes. Des listes réclamant l'égalité des droits pour Juifs et non-Juifs ont déjà été interdites. En novembre 2001, un député israélien arabe est poursuivi en justice après que la Knesset ait levé son immunité parlementaire. Il avait osé exalter la résistance palestinienne dans un discours tenu en dehors du Parlement.

Lois d'exception : une législation spéciale permet "en cas de besoin" de limiter encore plus les droits des Arabes israéliens.

Territoires occupés : parler de "droit" à propos de ces territoires serait abusif, puisque les assassinats ciblés ou aveugles, la torture lors des interrogatoires et - depuis décembre 2000 - la terreur militaire contre la population civile y sont systématiques. Mais même en "temps normal", les Palestiniens y sont traités comme des chiens, même quand ils ne sont pas soupçonnés de terrorisme. Le transfuge du Mossad Victor Ostrovsky, dont il sera encore question plus loin, a fait état d'un article paru en hébreu sur le site du journal israélien Ha'aretz en décembre 1999, mais sans l'habituelle traduction anglaise, pour éviter d'attirer l'attention du monde extérieur. Dans cet article, un jeune soldat israélien décrit le sort de prisonniers palestiniens de Gaza, dont le seul crime est d'avoir voulu se rendre en Israël pour y chercher du travail (parmi eux se trouvent même des enfants de 12-13 ans). Ce Message from Hell donne une petite idée de ce qu'est la "démocratie israélienne en temps de paix".



Lire ici un article d'Eric Hazan : De la démocratie en Israël.

On le voit, la situation en Israël rappelle étrangement certains aspects de l'apartheid sud-africain. Ce n'est pas sans raison que Noam Chomsky écrit: "Dans la mesure où Israël est un Etat juif, il ne peut être aussi un Etat démocratique". Il n'est pas possible, en effet, de fonder une démocratie sur des critères raciaux et religieux. Et le fait que les pays arabes voisins ne soient pas mieux lotis, ne peut constituer un argument. La Syrie, la Jordanie ou l'Irak sont ce qu'ils sont, mais ils n'ont pas, eux, la prétention de passer pour des régimes "démocratiques". (Notons en passant que l'Irak de Saddam Hussein, Etat laïque, ignore la discrimination religieuse. Tarik Aziz, vice-premier ministre de ce pays, est chrétien.)





Israël se targue d'être la seule démocratie au Moyen-Orient



A propos de l'obscurantisme religieux dans la société israélienne et de ses implications quotidiennes (racisme, sexisme, discrimination, hypocrisie morale, spoliations, expansionnisme), voir également le livre Histoire juive - Religion juive d'Israël Shahak (1933-2001), de son vivant professeur à l'Université Hebraïque de Jérusalem. Dans son ouvrage, Shahak montre clairement que l'idéologie sioniste, bien qu'émanant de gens athées ou très peu croyants, assimile sans vergogne les dogmes les plus archaïques de la religion juive. Le "fait" que le peuple juif soit le "peuple élu" et que Dieu lui ait "promis" cette Terre suffit à justifier tous les abus. Toute autre interprétation est nécessairement "antisémite".
 

RBC9

Elite
Et spécialement Pour Zaene.

"Le lobby sioniste, ça n'existe pas" :
C'est le mieux ancré de tous les mythes, le plus solide de tous les tabous; c'est pourquoi nous l'avons gardé pour la fin.

Parler de lobby sioniste, c'est pour beaucoup fournir la "preuve irréfutable" de son "antisémitisme". Et comme dit Israël Shamir, journaliste et écrivain juif israélien de Jaffa, et farouche antisioniste: "La plupart des intellectuels accepteraient plus facilement de se voir accuser de pédophilie que d'antisémitisme." Cela ne vaut pas seulement pour les intellectuels...

Selon une analyse du Monde Diplomatique de 1996, les groupes de pression pro-israéliens ont une influence considérable aux Etats-Unis. Près de six millions d'Américains d'origine juive vivent aux USA., c'est-à-dire autant, sinon davantage qu'en Israël. Cette communauté, très particulariste et très soudée, se concentre dans quelques états. A New York, par exemple, elle représente 14 % de la population totale.

Philip Weiss, journaliste juif américain, a publié dans le New York Observer un article à ce sujet, où il écrit notamment: "Parler des structures du pouvoir en Amérique sans mentionner les Juifs, cela équivaut à parler de sport sans mentionner les Noirs. Au moins, quand il est question du rôle des sportifs noirs, chacun est libre de s'exprimer, de dire que les Noirs ont changé le visage du sport. Mais personne n'a le droit de dire à haute voix ce que nous savons tous: que les Juifs ont changé le visage de l'Amérique. [...] Les Juifs jouent un rôle majeur dans l'establishment. [...] Je ne sais pas au juste quel pourcentage de cet establishment ils représentent: 20 % ? 50 % ? Probablement 30 %." Et Israël Shamir commente ainsi cette réflexion de Philip Weiss: "30 % suffisent pour promouvoir n'importe quelle idée si les 70 % restants se désintéressent du sujet. Dans de nombreuses sociétés financières, détenir une minorité de contrôle de 10 % est aussi efficace que posséder la totalité du capital, puisque le reste est éparpillé entre les petits actionnaires." (Qu'un non-Juif tienne de tels propos, et on criera aussitôt à l'antisémitisme en invoquant les Protocoles des Sages de Sion.)

Un autre Juif américain, l'historien Benjamin Ginsberg, écrit dans son ouvrage The Fatal Embrace - Jews and the State (1993) : "Bien qu’à peine 2 % de la population soit juive, ce sont près de la moitié des milliardaires américains qui le sont. Les PDG des trois plus grandes chaînes de télévision et des quatre studios de cinéma les plus importants sont juifs, tout comme le sont la plupart des propriétaires des plus grands journaux nationaux." Et comme l'a révélé une étude réalisée par des sociologues de l'Ohio State University, la fortune d'une personne se réclamant du judaïsme est en moyenne trois plus élevée que celle de l'Américain moyen.

Au sein de la minorité juive, le courant sioniste jouit d'un quasi-monopole. Alors que les idées de gauche (laïques, socialistes, voire communistes, ou tout simplement "libérales" au sens américain du terme) y étaient dominantes à l'époque de Franklin D. Roosevelt, et encore très répandues il y a trois ou quatre décennies, elles ont pratiquement disparues de nos jours. L'identification avec l'Etat d'Israël et sa politique est complète. Pour s'en convaincre, il suffit d'observer une Jewish Parade sur la Cinquième Avenue de New York.

Aucun maire de cette ville (à supposer qu'il ne soit pas lui-même juif), aucun représentant ou sénateur ne peut se permettre d'ignorer cette communauté dont la discipline de vote est légendaire. Il en va de même dans certaines régions de Californie, dans le sud de la Floride et ailleurs. Le poids politique des Juifs américains excède largement leur part démographique de 2 %.

Les organisations sionistes US sont nombreuses et fortement stucturées, à Washington notamment, où elles exercent en permanence leur pression sur les élus fédéraux. Le tout-puissant AIPAC* (Comité des affaires publiques américano-israéliennes) coordonne leurs activités et contrôle les décisions de toute la caste politique, dès lors qu'il est question d'Israël ou du Moyen-Orient. Comme le dit le journaliste israélien Uri Avnery, "si l'AIPAC présentait une résolution abolissant les Dix Commandements, 80 sénateurs [sur 100] et 300 députés [sur 435] la signeraient immédiatement". Le Congrès des Etats-Unis fait lui aussi partie des territoires occupés par Israël.**

* Tandis que la majeure partie de notre presse nie l'existence du lobby ou met le mot entre guillemets, l'AIPAC annonce fièrement la couleur sur son site Internet - voir ici.

** Si vous pensez que le terme territoires occupés est exagéré, lisez cet article du journal israélien Ha'aretz. Il décrit sans ambages comment la "démocratie" américaine est manipulée par un Etat étranger. Les chiffres cités par Uri Avnery sont en fait inférieurs à la réalité.

La "bienveillance" des élus américains est acquise grâce à la corruption ou au chantage. Les récalcitrants apprennent à leurs dépens ce qu'il en coûte de s'opposer à l'hydre. Cynthia McKinney, députée démocrate de Géorgie, qui avait osé dénoncer l'agression militaire américaine en Afghanistan et l'agression israélienne en Palestine, a été victime d'une cabale orchestrée par le lobby sioniste. De peur d'être soi-même accusé de conduite anti-patriotique, son parti l'a écartée de la candidature aux élections partielles de novembre 2002.

Sur le rôle et les méthodes de l'AIPAC, lire ici Le poids du lobby pro-israélien aux Etats-Unis, par Serge Halimi du Monde Diplomatique. Cette analyse de 1989 n'a rien perdu de son acuité, au contraire. Elle laisse songeur quant au fonctionnement de la "démocratie" américaine.

Parfois, les fanatiques sionistes n'hésitent pas à lancer des campagnes d'exclusion contre leurs propres coreligionnaires. Norman Finkelstein, historien juif américain dont il sera encore question un peu plus bas, s'est vu traiter de "négationniste" ("Holocaust denier") par les crétins de la soi-disant Anti-Defamation League (ADL)*, un autre pilier du lobby pro-israélien. Il est poutant de notoriété publique que les parents de Finkelstein étaient des rescapés des camps de la mort d'Auschwitz et de Majdanek. Mais la stupidité de l'accusation n'a rien d'étonnant quand on sait que le rôle de l'ADL consiste en fait à diffamer les adversaires de la politique d'Israël, à les faire boycotter et à les ruiner en leur intentant des procès en série.

* Malgré les subventions publiques dont elle bénéficie, l'ADL est toujours en quête de "dons". Sur son site Internet, cette championne de la haine, du racisme, de l'extrémisme et de la bigoterie, invoque précisément sa prétendue "lutte contre la haine, l'antisémitisme, l'extrémisme et la bigoterie" pour soulager les bonnes poires de quelques billets verts. On voit d'ici les responsables (salaire : 400.000 dollars par an) se tordre de rire en comptant la recette... [Quelques précisions sur cette organisation totalitaire et sur ses méthodes.] En septembre 2003, l'ADL attribue son Prix Fidélité au mafioso fasciste Berlusconi, grand admirateur de Mussolini. Qui se ressemble, s'assemble : du Rosh Bétar des années 30 (voir plus haut) aux néo-cons du 21ème siècle, la fidélité idéologique de l'extrême droite juive est patente.

En 1971, le célèbre violoniste juif Yéhudi Ménuhin avait lui aussi fait l'expérience des méthodes en usage chez les inconditionnels du sionisme. Opposé à la politique coloniale israélienne, Ménuhin avait donné un concert au profit d'orphelins palestiniens. Il fut aussitôt placé sur une liste noire. Du jour au lendemain, plus aucun grand orchestre américain (ils sont tous plus ou moins sponsorés par des "mécènes" juifs) n'accepta sa présence. Il est vrai que le lobby avait de bonnes raisons de voir en Ménuhin un adversaire de taille. Déjà son père, le philosophe Moshé Ménuhin, avait donné du fil à retordre à tous les oppresseurs et massacreurs sionistes.

Depuis, l'influence de ces derniers n'a cessé de croître. En avril 2002, le rabbin Michael Lerner, de Washington DC, constatait: "Les organisations juives exigent la loyauté vis-à-vis d’Israël et dissuadent les Juifs d’exprimer leur dégoût à propos des agissements israéliens. Je voudrais que les gens sortent au grand jour et disent ouvertement ce qu’ils pensent. Ce qui les en empêche, c’est l’écrasant pouvoir de l’AIPAC et les forces inhérentes au conservatisme juif, qui étranglent tout dialogue et rendent impossible aux voix juives de se faire entendre pour réclamer la justice."

Parmi les groupes agissant directement au niveau du gouvernement américain, il faut citer le JINSA (Jewish Institute for National Security Affairs) et le CSP (Center for Security Policy). Depuis janvier 2001, les extrémistes israéliens sont d'ailleurs représentés au Ministère de la "Défense" de Washington en la personne de Paul Wolfowitz, vice-ministre, de Richard Perle, président du Defense Policy Board, et de quelques autres. C'est comme si Sharon y siégeait personnellement. (Perle est aussi directeur du journal israélien Jerusalem Post).




Ce territoire occupé est à l'abri de l'Intifada :

L'Israélien Paul Wolfowitz, vice-ministre américain de la "Défense",
devant le Capitole de Washington

Le gouvernement américain idéal ?



Bien d'autres enragés de cet acabit sont en place dans les rouages du pouvoir: Ari Fleischer, par exemple, porte-parle de la Maison Blanche, et un certain Elliott Abrams (lire à ce sujet Victoire du droit, un article de Serge Halimi publié dans le Monde Diplomatique). On verra qu'Abrams n'éprouve aucun scrupule à admettre des évidences pourtant présentées par ses collègues du lobby sioniste comme de pures calomnies antisémites.

Pour Norman Finkelstein, historien juif américain opposé au sionisme et auteur du livre L'Industrie de l'Holocauste, cette influence du lobby, relativement modeste avant la guerre des six jours, n'a cessé de s'amplifier depuis 1967. Ses animateurs ont mis en place une gigantesque machine parfaitement rodée, exploitant habilement le sentiment de pitié ou de culpabilité suscité par le génocide nazi.

Les centaines de milliards de dollars ainsi recueillis "à titre de dédommagement" du contribuable américain, allemand, suisse ou - depuis peu - est-européen, ne sont bien entendu pas destinés à indemniser les victimes, mais à financer la propagande sioniste aux Etats-Unis et dans le monde, et avant tout la guerre coloniale menée par les gouvernants israéliens en Palestine. Par la même occasion, ils font vivre très confortablement une myriade d'avocats et d'hommes d'affaires aussi avides que véreux. "There's no business like Shoah business", résume Finkelstein.

Un de ces parasites est le multi-milliardaire Edgar Bronfman, fils du mafieux Sam Bronfman qui bâtit son empire (Seagram) grâce au trafic de whisky frelaté, à l'époque de la Prohibition. Dans son article Banquiers et voleurs, Israël Shamir décrit comment Bronfman, qui est président du Congrès juif mondial, a extorqué à son profit des dizaines de millions de dollars aux banques suisses, et comment une banque israélienne, la Banque Leumi, a fait disparaître plus de fonds "en déshérence" que n'importe quel établissement bancaire suisse ou allemand.

Mais le lobby sioniste est plus qu'un simple lobby, puisqu'il ne se contente pas de faire pression sur quelques individus afin d'aboutir à un résultat politique. Il est en fait parfaitement intégré aux structures de domination de la société et les contrôle de l'intérieur grâce à la complaisance ou la complicité de ceux qu'on appelle aux Etats-Unis les "sionistes chrétiens". (Lire à ce sujet un article de Robert Fisk.)

Ces derniers, intégristes et réactionnaires, se considèrent comme les héritiers des Puritains du 17ème siècle. Ils prennent au pied de la lettre tout ce que contient l'Ancien Testament; leurs liens sentimentaux avec l'Israël moderne reposent sur des considérations bibliques.* Un de leurs repésentants les plus en vue est le prédicateur Jerry Falwell (lire ici un article de Bob Simon de CBS News). A Washington, ces sionistes chrétiens disposent d'organisations comme l'ICEJ - International Christian Embassy Jerusalem et la NUCI - National Unity Coalition for Israel. Leur représentant direct au gouvernement est le ministre de la "Justice", l'illuminé John Ashcroft.

* Les sionistes chrétiens pensent que la reconstruction du Temple juif de Salomon à Jérusalem, sur l'emplacement de la Mosquée El-Aqsa (une mosquée vieille de treize siècles et un des hauts lieux de l'Islam) entraînerait infailliblement le retour du Christ et l'avènement du Royaume de Dieu. Des millions d'Américains sont convaincus de la véracité de cette prophétie et se sentent solidaires des Juifs - du moins jusqu'à ce que le Temple soit reconstruit; ce qui se passera après est une autre affaire... Quoi qu'il en soit, le lobby sioniste exploite habilement cette croyance. Lire aussi How Evangelicals Became Israel's Best Friend par le théologien américain Timothy Weber, ainsi que cet article du Monde Diplomatique.

Au niveau des centres de décision, la collaboration judéo-chrétienne des extrémistes fonctionne donc parfaitement. Pour ce qui est des médias, citons encore une fois Israël Shamir: "Les plus puissantes entreprises de presse, comme par exemple le New York Times et le Washington Post sont absolument casher. Leurs propriétaires sont juifs et une large majorité des éditoriaux et commentaires sont rédigés par des Juifs. Ces journaux sont représentatifs de l’opinion judéo-américaine. A de très rares exceptions près, ils soutiennent Israël et sa politique à l’égard des Palestiniens, et appuient celui qui la met en oeuvre, le général Sharon." Ailleurs, Shamir écrit: "Nous, Israéliens, jouissons d'une immunité totale et sommes certains que si notre gouvernement décide de transformer les Palestiniens en chair à pâté, le New York Times en célèbrera la valeur nutritive." Lire également cet article du même auteur : Today's Media World Dominated by Powerful Pro-Israel Bias.

Dans The Nation, le journaliste juif américain Eric Alterman n'hésite pas lui non plus à appeler les choses par leur nom. A propos de la guerre de 2003 contre l'Irak, guerre que les Etats-Unis ne font pas seulement pour leur propre compte mais aussi pour celui d'Israël, Alterman aborde sans complexes quelques thèmes très vite classés comme "antisémites" lorsqu'ils sont évoqués par un goy : contrôle de la presse, double allégeance, etc...

Dans les médias qui n'appartiennent pas - ou pas encore - au lobby sioniste, la présence d'hommes de confiance aux postes clés garantit alignement et docilité. Le cas échéant, on peut recourir à l'intimidation contre les journalistes jugés récalcitrants (comme Robert Fisk de l'Independent ou Daniel Mermet de France-Inter, pour citer deux exemples prouvant que le problème ne se limite pas à l'Amérique). Parfois, il suffit d'envoyer quelques douzaines de casseurs du Bétar beugler des slogans pro-israéliens sous les fenêtres d'un journal pas encore mis au pas pour obtenir la condamnation d'une journaliste trop hardie - cela s'est produit en mai 2002 à La Marseillaise). Voir ici de nombreux autres cas cités par Dominique Vidal dans le Monde Diplomatique.

En octobre 2003, un sondage effectué pour le compte de l'Union Européenne révèle que 59 % des personnes interrogées (en Allemagne 65 %) considèrent Israël comme le pays qui menace le plus la paix mondiale - une réponse claire et nette en dépit de l'incroyable propagande pro-israélienne des médias dominants. Que fait l'UE face à ce résultat ? Elle censure tout simplement cette partie du sondage. Le lobby sioniste a le bras long... Lorsque le scandale éclate, Sharon proteste et crie à "l'antisémitisme". Son copain Berlusconi - le plus grand démocrate italien après Mussolini - vole bien entendu à sa recousse en objectant que le sondage en question "ne reflète pas l'opinion des Européens". Le chef mafieux italien, l'homme pour qui les camps de concentration du fascisme étaient "des colonies de vacances", sait que l'opinion publique adore la politique d'Israël. De son côté, le Centre Simon Wiesenthal - un des relais du lobby - appelle ses supporters à manifester spontanément leur désapprobation en bombardant Bruxelles de messages préformulés. L'UE n'a-t-elle pas récemment promulgué une directive anti-spam ?...

En France, quand une municipalité comme celle de Seclin (près de Lille) décide de boycotter* les produits israéliens pour marquer son soutien au peuple palestinien, les inconditionnels du sionisme se mobilisent et inondent le maire d'e-mails menaçants. Les plus polis d'entre eux annoncent des poursuites judiciaires en vertu de l'article 225 du Code pénal. D'autres écrivent: "Je crois bien que vous avez besoin d'un bon traitement. Et j'ai pour vous la solution: toute l'equipe du Bétar-Tagar viendra vous rendre une visite de courtoisie. A bientôt..." On le voit, ces fachos à la solde d'un pays étranger adorent la "légalité".

* L'arme du boycott citoyen, au-delà de sa valeur symbolique, a montré une certaine efficacité contre les racistes sud-africains. Pourquoi ne pas l'utiliser contre les racistes israéliens ? Tandis que les inconditionnels du sionisme comparent le boycott au "Kauft nicht bei Juden" nazi, rappelons que les pacifistes juifs (par exemple Gush Shalom) soutiennent cette action.

Autre exemple de l'action du lobby sioniste. En décembre 2001, Daniel Bernard, ambassadeur de France en Grande-Bretagne, aurait déclaré au cours d'un dîner privé: "La crise internationale actuelle a été déclenchée par Israël, ce petit pays de merde. Pourquoi devrions-nous courir le risque d'une troisième guerre mondiale à cause de ces gens-là ?" A la suite de cette déclaration présumée, les organisations sionistes (en France, notamment CJE) lancent une campagne de "protestation" contre le diplomate. Fans d'Israël et autres sharognards sont priés d'envoyer leurs messages indignés au Quai d'Orsay, à l'Elysée, au Premier ministre... - sans oublier de faire circuler la consigne. Avec succès: quelque temps plus tard, Daniel Bernard est muté en Algérie.

En avril 2003, le documentaire Jénine, Jénine de Mohammed Bakri, qui devait passer sur la chaîne Arte, est rayé du programme suite aux pressions exercées par les sionistes français et israéliens. La télévision française fait elle aussi partie des territoires occupés, on le savait depuis assez longtemps.

La télévision égyptienne, pour sa part, échappe encore à l'emprise du puissant lobby, et c'est heureux. En novembre 2002, elle commence la diffusion d'une série en 41 épisodes, Le Cavalier sans monture, qui relate l'histoire d'une famille arabe dans un pays tour à tour soumis à la domination ottomane, au colonialisme anglais et à l'invasion sioniste. Dès qu'il apprend la nouvelle, le gouvernement israélien mobilise ses supporters aux Etats-Unis. Quelques jours plus tard, 46 membres du Congrès américain envoient une lettre de protestation au président égyptien, dénonçant "l'antisémitisme" de cette production* et exigeant son interdiction. Inutile de préciser qu'aucun des protestataires n'a vu la série en question, et pour cause. Le gouvernement du Caire, d'ordinaire assez obéissant aux ordres de Washington, refuse cette fois de se plier au diktat américano-sioniste, et la presse égyptienne l'approuve.

* Une accusation qui ne manque pas de saveur quand on songe à tous les films anti-arabes produits par les studios américains dominés par le lobby.

L'affaire du Cavalier a rendu nerveux les champions de l'anti-antisémitisme. Sur Proche-Orient."info", une des innombrables courroies de transmission de l'agit-prop israélienne, ils nous jouent en différé la scène de la grande dame scandalisée: le câblo-opérateur français Noos aurait osé programmer dans son bouquet numérique un des épisodes de l'abominable série égyptienne. Au secours... Il va de soi que ces pauvres crétins sionistes n'ont vu ni cet épisode ni les autres. Mais ils "savent" qu'il s'agit d'un produit "antisémite" et annoncent donc des poursuites contre Noos. Pour que le lavage de cerveau donne de meilleurs résultats, ils ont revêtu leur "mise en garde" de la mention "urgent". D'autres pauvres crétins sionistes, qui eux non plus ne verront jamais Le Cavalier sans monture, pourront ainsi à leur tour "avertir" quelques autres crétins qui pourront eux aussi "s'indigner" sans savoir de quoi il est question. Ainsi fonctionne le totalitarisme. Plus ses servants sont cons, mieux il fonctionne.

On a pu s'en convaincre, après le 11 septembre 2001, avec la violente campagne antifrançaise déclenchée par l'ancien maire new-yorkais Ed Koch et quelques autres fanatiques américano-israéliens. Commencée dans la grande presse contrôlée par le sionisme (New York Times, Washington Post, etc.), cette campagne a été ensuite reprise en choeur dans l'ensemble du pays. Prétextes tour à tour utilisés : le prétendu antisémitisme de la société française, la mise en cause par Thierry Meyssan de l'inepte version officielle de l'attentat du Pentagone, les hésitations tactiques de Jacques Chirac face à l'agression anti-irakienne. "Antisémitisme" étant maintenant synonyme d' "antiaméricanisme", la transition d'un thème à l'autre ne pose pas le moindre problème. L'Américain moyen, victime d'une désinformation systématique, est particulièrement sensible à ce type de propagande et n'en mesure pas la stupidité.


Le lobby pro-israélien existe donc bien. Et non seulement il existe, mais il est le plus prospère et le plus nocif de tous les groupes de pression ethniques en activité aux USA. Jamais ni les Irlandais ni les Cubains, pour ne citer qu'eux, ne sont parvenus à un alignement aussi parfait de la politique américaine sur leurs intérêts propres, et pourtant leur influence est considérable.

Sur le plan financier, la soumission des Etats-Unis aux volontés du lobby sioniste a coûté au contribuable américain 1,6 billions de dollars (1.600.000.000.000) depuis 1973, en tenant compte de toutes les implications, visibles ou cachées (lire un article paru à ce sujet dans The Christian Science Monitor). Cette somme astronomique (le double de ce qu'a coûté la guerre du Viêt-Nam) représente, statistiquement parlant, une ponction de plus de 5700 dollars par Américain et une subvention de 320.000 dollars par Israélien (ce qui ne signifie pas que chaque habitant de l'Etat juif en ait profité, loin de là). Elle correspond à une moyenne annuelle de quelques 50 milliards de dollars, soit la moitié du produit national brut d'Israël. Il est parfaitement évident que sans ce financement, qui dépasse de beaucoup l'aide officiellement avouée, l'Etat sioniste ne pourrait guère tenir plus de quelques mois et serait contraint d'abandonner ses plans d'expansion, d'évacuer les territoires occupés et de faire la paix avec ses voisins pour ne pas mettre en danger son existence.

Ce phénomène de domination du lobby israélien est d'autant plus étonnant que la société américaine était encore antisémite - véritablement et ouvertement antisémite - dans les années 40-50 (voir le roman Focus d'Arthur Miller)*. Les Juifs américains, dont beaucoup étaient ou avaient été plus ou moins sympathisants des idées communistes, passaient alors pour la cinquième colonne de Staline (voir le cas des époux Rosenberg, accusés sans preuves et assassinés par la "justice" US). Ce n'est qu'à partir de 1956 (débâcle israélo-franco-britannique à Suez, faute de soutien américain) que Tel-Aviv achète systématiquement les "élites" politiques des Etats-Unis, selon le principe: pour un dollar investi, Israël en recevra cent en retour. En 1967, lors de la guerre des six jours, la "solidarité" israélo-américaine est parfaite. L'Etat juif se permet même d'attaquer un navire américain trop curieux, tuant 34 marins, et l'Amérique passe l'éponge ( affaire de l'USS Liberty )

* Michael Bloomberg, le milliardaire de Wall Street, devenu maire de New York en 2001 grâce à son argent, raconte que lorsqu'il était enfant, son père s'était vu refuser l'accès à un hôtel ne louant pas de chambres aux Juifs. Fort heureusement, cette forme de racisme n'existe plus aujourd'hui aux USA. Par contre - c'est encore Bloomberg qui le dit - certains clubs juifs de New York n'acceptent toujours pas les non-Juifs en 2002.

Avec l'instrumentalisation de l'Holocauste nazi (voir plus haut), Israël cimente son emprise sur la société américaine, se donnant à la fois un imparable moyen de pression politique et une intarissable source de revenus. Comme le souligne Finkelstein, jusqu'en 1967, le martyre juif sous le régime nazi n'intéressait personne aux Etats-Unis, et les Juifs eux-mêmes n'en parlaient pas en public. Le mot Holocauste (avec une majuscule*) ne disait rien à personne jusqu'au lancement de la série télévisée du même nom. Même en France, le mot n'est apparu qu'en 1979. Jusque là, il était question de crimes nazis, de déportation, de Nuit et Brouillard, de camps de la mort, dont les victimes étaient juives ou non-juives (surtout non-juives). Mais avec l'apparition du mot Holocauste ou de sa variante Shoah, il n'y a plus que des victimes juives. Et leurs "descendants", en Israël, deviennent intouchables.

* Avec une minuscule, holocauste est synonyme de sacrifice religieux ou immolation (le Petit Robert donne l'exemple: "offrir un bélier en holocauste").

[ En France, c'est à partir de 1962 que la transformation s'opère. Jusqu'alors la communauté juive est surtout composée de survivants du nazisme et de leurs familles ; politiquement, ils sont nettement à gauche. Avec l'arrivée massive de Juifs d'Algérie après l'indépendance, on observe un net glissement à droite et l'importation des réflexes racistes anti-arabes courants de l'autre côté de la Méditerrannée. Quelques années plus tard, la guerre des six jours consolidera ce chauvinisme. Et peu à peu, on verra d'anciens pieds-noirs, des gens n'ayant strictement rien à voir avec les rescapés des camps nazis, exploiter sans vergogne le filon de l'Holocauste pour le compte du gouvernement israélien. ]


A propos d'une autre technique de domination du lobby sioniste, également génératrice de confortables revenus, quoique dans une moindre mesure, lire ici Des méthodes pas très casher

Ces méthodes peuvent pourtant sembler bien innocentes quand on songe aux activités criminelles dévoilées à l'occasion de l'affaire de la mafia du Sentier: exploitation éhontée de la main-d'oeuvre clandestine, racket, blanchiment d'argent sale, escroquerie à grande échelle, détournement de fonds au profit d'Israël, etc...

Le racket revêt à l'occasion une forme plus "élégante", plus "honorable". Vers la fin des années 1990, plusieurs grandes entreprises allemandes ou autrichiennes, accusées - à juste titre - d'avoir profité de la période nazie pour s'enrichir aux dépens de clients juifs, de firmes expropriées et d'esclaves du travail forcé, furent prises d'une envie subite d'enquêter sur leur passé - comme si ce passé n'eût pas été connu depuis longtemps. On vit donc des banques comme la Deutsche Bank, la Dresdner Bank ou la Bank Austria, des compagnies d'assurances comme Allianz, et quelques entreprises industrielles commander des "expertises détaillées" auprès de "spécialistes impartiaux", tous plus ou moins proches des milieux sionistes - le hasard fait bien les choses.

En fait, bien sûr, c'est sur la "recommandation" de ces mêmes milieux que les dites entreprises ont fait établir ce qu'il faut bien appeler un constat de virginité. Il semblerait même que le degré d'innocentement ait été largement fonction des honoraires perçus par les "experts", l'absolution n'étant toutefois jamais totale, car il faut bien se garder de fermer la porte à d'éventuelles revendications futures. Norman Finkelstein, dans le cadre de ses recherches sur l'Industrie de l'Holocauste, a demandé à l'un de ces "enquêteurs", le professeur Gerald Feldman, de lui indiquer le montant de ses honoraires. Inutile de préciser qu'il attend toujours la réponse.


Lire ici comment le lobby pro-israélien domine la centrale syndicale AFL-CIO - par Jeffrey Blankfort, journaliste juif de San Francisco.

Le site WRMEA signale que le 3 octobre 2001, Kol Yisrael, une station de radio israélienne en hébreu, a rapporté un intéressant dialogue entendu entre Ariel Sharon et son ministre des Affaires étrangères Shimon Peres. Ce dernier aurait attiré l'attention du Premier ministre sur le fait que les refus incessants du gouvernement israélien de tenir compte des initiatives américaines réclamant un cessez-le-feu avec les Palestiniens risquaient à la longue de mettre en danger les intérêts d'Israël et de "dresser les Etats-Unis contre nous". Sharon, furieux, se serait alors tourné vers son ministre en criant : "Chaque fois que nous faisons quelque chose, vous venez me raconter que les Américains vont faire ceci ou que les Américains vont faire cela. Laissez-moi vous dire une bonne chose : les pressions américaines sur Israël, il n'y a pas lieu de s'en inquiéter ; nous, les Juifs, nous contrôlons l'Amérique, et les Américains le savent..." A la suite de quoi, Peres et d'autres ministres présents sur les lieux auraient conseillé à Sharon de ne pas tenir de tels propos en public, car "cela serait désastreux pour nos relations publiques".

Uri Avnery, dans un article écrit le 9 avril 2003 à l'occasion de la "victoire" américaine en Irak, ne mâche pas non plus ses mots : "Apparemment, tout cela est bon pour Israël. L'Amérique contrôle le monde, et nous, nous contrôlons l'Amérique. Jamais auparavant, les Juifs n'ont exercé une influence aussi considérable sur le centre mondial du pouvoir."
 
1er
OP
zoheir

zoheir

cvm.mangaleet()
voilà bcq d'infos à lire !!
Merci
 

Abe@Mat

Touriste
clap clap clap RBC
les palestiniens se défendent contre l'oppréssion
par des attentats ouais, mais normal ils ont pas d'armées eux
;)
 

RBC9

Elite
Abe@Mat a dit:
clap clap clap RBC
les palestiniens se défendent contre l'oppréssion
par des attentats ouais, mais normal ils ont pas d'armées eux
;)

entendons nous bien , je ne prend pas parti pour un camp ou l'autre.

Je ne fait que constater que tout n'est pas beau.

Aucun des deux camps n'est joli joli ...
 
Aie ... On va faire long. Je crains qu'a part toi peu me lisent... :p

Ce que tu cite est completement subjectif a mon inverse et inexact de surcroit. Fait plus d'une recheche sur le sujet tu verras que la cloche a plusieurs sons !

RBC9 a dit:
Zion a dit:
"Droits qui des le depart ont été niés, refutés et militairement attaquer sans provocations", dsl mais c'est largement faux...
Non c'est l'exacte realité historique , la nier est un non sens. (cnfr: la guerre des 6 jours precisement)
La guerre de six jours fut une attaques Israélienne , decidé par le gourvernement Hébreu.

En 67, le gouvernement de l'Etat hébreu estime qu'il est temps de passer à l'action. Prenant prétexte du fait que l'armée égyptienne a remplacé les soldats de l'ONU dans le Sinaï, Israël attaque sur tous les fronts. Longuement préparée avec le soutien matériel et financier des Etats-Unis*, cette guerre est un succès pour les expansionnistes de Tel-Aviv. Six jours plus tard, l'Egypte, la Jordanie et la Syrie doivent capituler. Les Israéliens occupent Gaza, le Sinaï, la Cisjordnie et le Golan. Ils réunifient à leur profit la ville de Jérusalem.


Ce conflit et cette "excuse" faisait suite à la guerre de 56.
Faux! L'agression est egyptienne meme si l'engagement armé est Israelien :

//...Le 20 mai 67, des parachutistes égyptiens prenaient position à Sharm-el-Sheikh, position stratégique qui commandait le détroit de Tiran (clé de la mer Rouge et point de passage obligé pour les navires à destination du port israélien d’Eilat), et où était installée jusque-là une division yougoslave de l’ONU.

Le 22 mai, Nasser annonçait la fermeture du détroit de Tiran à tous les navires en provenance d’Israël ou s’y rendant ; le même jour, au cours d’une rencontre avec des aviateurs égyptiens dans une base du Sinaï, il déclara que si Rabin voulait la guerre «il était le bienvenu».

Le ministre israélien des affaires étrangères, Abba Eban, entreprit le 24 mai un tour des principales capitales occidentales, afin de les avertir du risque de guerre et de demander leur soutien. Il n’obtint sur quelques bonnes paroles, sans engagement concret. En revanche, on exigea de lui l’engagement qu’Israël n’ouvrirait pas les hostilités. Il y avait alors 100 000 soldats égyptiens dans le Sinaï, soit beaucoup plus que la totalité de l’armée israélienne. La «logique de guerre» était à l’œuvre. L’Etat juif procéda à une mobilisation générale, qui entraîna une paralysie de la plupart des activités économiques. Tout le pays vivait dans l’angoisse. Les réservistes étaient cantonnés dans des bases militaires, dans des terrains vagues et dans des orangeraies. Un peu partout dans le pays, les civils creusaient des tranchées et remplissaient des sacs de sable pour se prémunir contre des bombardements. Dans les capitales arabes, des manifestants appelaient à l’élimination des «sionistes».

Le 26 mai le principal commentateur politique égyptien, Hassanein Heikal, écrivait qu’un affrontement armé avec «l’ennemi israélien» était devenu «inévitable».

Le 27 mai, le gouvernement israélien débattit de l’éventualité d’une attaque préventive; 9 ministres étaient pour, et 9 contre; on décida d’attendre une intervention internationale. Le lendemain, Nasser exigea qu’Israël évacue le port d’Eilat et l’agglomération de Nitsana. Des forces palestiniennes installées à Gaza (sous contrôle égyptien) bombardèrent les kibboutzim voisins. Nasser annonça à une délégation arabe: «Ce sera une offensive générale pour la destruction d’Israël».

Le 30 mai, le roi Hussein de Jordanie se rendit au Caire où il signa un accord avec Nasser et plaça son armée sous le commandement d’un général égyptien.

Le 1er juin, une force d’élite égyptienne arriva en Jordanie et on signala des mouvements de troupes en Irak. Le 2 juin, un «gouvernement d’union nationale» fut constitué en Israël, sous la direction de Lévi Eshkol avec Moshé Dayan au ministère de la défense.

Le 3 juin, de Gaulle imposa l’embargo sur les livraisons d’armes françaises au Proche-Orient, ce qui revenait concrètement à priver Israël des équipements qui lui étaient nécessaires. Le même jour, il apparaissait qu’une intervention internationale était exclue et qu’une offensive arabe était inévitable.

Le 4 juin, le gouvernement israélien décida l’entrée en guerre...//



RBC9 a dit:
En 1956, le canal de Suez, jusqu'alors aux mains de capitaux franco-anglais, est nationalisé. La France et la Grande-Bretagne organisent alors avec Israël une expédition "punitive" contre l'Egypte. Dans une attaque surprise, l'armée israélienne s'empare de la presqu'île du Sinaï et atteint le canal de Suez. Une mise en garde très ferme de l'URSS stoppe l'agression; Israël doit abandonner sa proie et se replier sur ses frontières de 1949. Mais ce ne sera que partie remise. En attendant, des Casques bleus de l'ONU viennent s'interposer entre les belligérants.
ça c'est l'histoire ... et pas l'inverse.
Histoire? Tronquée oui ! La nationalisation du canal de Suez par l'Egypte en 1956 est uni-laterale et a entre autre deja pour but d'etrangler Israel. Raison pour laquelle Ils se rangent au coté de la Françe et de L'Angleterre chassées par la force en toute illegalité.

L'URSS interdit l'entrée d'Israel en Egypte c'est clair mais le principal est fait le canal est libre et sous la garde de l'ONU. Comme dis precedement c'est de nouveau l'Egypte aidée de la Syrie et de la Jordanie qui vont provoquer Israel en 67 par le meme moyen.

RBC9 a dit:
Zion a dit:
Argument (...) subjectives...
Oui "minable" car attaquant un pseudo (...) virtuelle oblige.

le sionisme , désigne un mouvement nationaliste qui prend naissance dans la seconde moitié du 19ème siècle et trouve sa consécration doctrinale en 1896 avec la publication du livre "L'Etat juif" de Herzl. Un écrivain et journaliste juif austro-hongrois de langue allemande.L'idée de base du sionisme est de restaurer sous une forme moderne l'entité nationale juive qui avait existé en Palestine à l'époque antique.

Tu peux mettre de coté ta prétendue conspiration antisémite.
Je ne la mets pas de coté, je parlais du nom "Sion" qui est bel et bien une "utopie" et du "protocole des sages de Sion" qui est bel et bien une propagande conspirative antisémite, renseignes-toi.

Le Sionisme est encore autre chose de parfaitement réel et qui designe une ideologie colonisatrice par la nature juive de peuple "errant"

Maintenant ne me fais pas dire ce que je n'ai pas dis, Israel a commis aussi des actes affreux, au Liban notament, en soutenant a mort certaines factions. Les Colonisations qui continue actuellement sont aussi des abherations et des provocations insuportablent pour les Palestiniens. Et son encore le fait d'extremistes! Ce que je remarque c'est que depuis 47 et leur etablisement reconnus par l'ONU dans ce bout de desert Ils n'ont pas cesser de devoir ce defendre, ça n'aide pas a etre tolerant envers ses voisins.

ps: Tiens question longueure t'as fait pire que moi ... waw :shock:
 

dagibbon

Elite
RBC9 a dit:
ca a l'air interessant...il y a une url pour les complements sur les bouquins, intervenants ect?
 

Abe@Mat

Touriste
RBC9 a dit:
Abe@Mat a dit:
clap clap clap RBC
les palestiniens se défendent contre l'oppréssion
par des attentats ouais, mais normal ils ont pas d'armées eux
;)

entendons nous bien , je ne prend pas parti pour un camp ou l'autre.

Je ne fait que constater que tout n'est pas beau.

Aucun des deux camps n'est joli joli ...
c'est pas joli joli des deux coté c'est clair
ce que tu constates est ce que je pense depuis un bon petit bout de temps
les combats sont inégaux, il suffit de regarder le nombre de mort depuis le début du jihad, les derniers chiffre que j'ai en tête c'est: plus de 1000 israéliens morts depuis le début et plus de 3000 palestiniens morts ...
biensur je dis pas que tous les israéliens veulent ce que fait sharon et encore moins tous les militaires (certains se sont révoltés contre la politique de sharon) qui dénonce eux même cette politique, exemple j'ai entendu un militaire israélien dire que pour chaque attentats ils avaient reçu l'ordre de détruire 50 maisons palestiniennes...
 

RBC9

Elite
dagibbon : je fait une petite recherche ce soir dans mes archives.... (Ps : edit ton post pour reduire les "quote" stp)


Zaene : ne pourrait ton pas ouvir un post sur ce sujet.

Post dans lequel on tenterait d'expliquer , sans se prendre la tête ...

Je pense que ni l'un ni l'autre n'avons en tête de nous agresser ...

Mais il semble , que toi comme moi somme un rien "dirigé" .. peut être qu'en confortant nos "sources" , info , on peut peut être un peu moins se radicalisé ...

ou encore , je pense que beaucoup ne connaissent même pas l'origine et le début de cette histoire ...

PS: je répondrai a ton post , à tête reposée ... histoire de chipoter sur quelques points :)
faut que je bosse un peu pour mon patron :)
 
1er
OP
zoheir

zoheir

cvm.mangaleet()
Arguments from Mars...
Tu fais le ménage et tu prends ceux qu'il te faut, càd Israël se fait attaqué, Israël se défend...

à propos du canal de Suez :
1922 : Londres proclame l'Egypte indépendante mais garde la mainmise sur le canal de Suez. Fin du protectorat anglais sur l'Egypte. Le 28 février 1922, la Grande-Bretagne renonce à son protectorat sur l'Egypte sous la pression du mouvement indépendantiste. Après l'inauguration du canal de Suez en 1869, les Britanniques avaient supplanté les Français en Egypte. De par sa position géographique, celle-ci constituait un lien vital avec leur colonie des Indes. L'Egypte se considérait alors comme faisant partie de l'empire ottoman. Elle était gouvernée par un khédive (ou vice-roi). Le consul général britannique, lord Cromer, devint le véritable maître du pays. Il remodela l'armée et développa aussi l'irrigation et la culture du coton. Pendant la guerre de 1914-1918, l'Egypte rompit avec l'empire ottoman et se transforma en un sultanat sous protectorat britannique. Après l'abolition du protectorat, le sultan Fouad Ier se proclamera roi. Mais les Britanniques conserveront leur influence jusqu'au renversement du trône en 1952 par de jeunes officiers progressistes. Parmi eux figurera un certain Gamal Abdel Nasser. Le futur président de la nouvelle Egypte expulsera les dernières troupes britanniques. En 1956, il nationalisera le canal de Suez qui avait valu au pays la perte de son indépendance (voir aussi article précédent).

1956 : 2ème crise de Suez : conflit opposant les troupes franco-britannique et égyptiennes. L'Egypte prévoit la construction d'un 2ème barrage à Assouan, futur moteur de l'économie égyptienne. Or les fonds versés à l'Égypte par la banque internationale sont bloqué par les États-Unis et le Royaume-Uni. Nasser nationalise le canal de Suez. Cet affrontement économique et diplomatique rapproche l'Égypte de l'URSS sur fond de Guerre Froide. Les troupes anglaises se retirent.
 
RBC9 a dit:
Abe@Mat a dit:
clap clap clap RBC
les palestiniens se défendent contre l'oppréssion
par des attentats ouais, mais normal ils ont pas d'armées eux
;)

entendons nous bien , je ne prend pas parti pour un camp ou l'autre.

Je ne fait que constater que tout n'est pas beau.

Aucun des deux camps n'est joli joli ...
Le dommage c'est que tes articles sont tous estampillés et orienté "anti-Israelien" (pas antisémite) ça leurs enléve BCP de valeur, meme s'ils sont interessant au niveaux des chiffres.
 

oclt

Elite
je savais pas ke en israel c de l appartheid
ca me rappelle fortement l Afrique du Sud
 
1er
OP
zoheir

zoheir

cvm.mangaleet()
Ocelot a dit:
je savais pas ke en israel c de l appartheid
ca me rappelle fortement l Afrique du Sud
Ils ont soutenu l'afrique du sud pendant cette période :/ pendant que tous les autres pays boycottés l'afrique du sud
 
1er
OP
zoheir

zoheir

cvm.mangaleet()
Zion a dit:
RBC9 a dit:
Abe@Mat a dit:
clap clap clap RBC
les palestiniens se défendent contre l'oppréssion
par des attentats ouais, mais normal ils ont pas d'armées eux
;)

entendons nous bien , je ne prend pas parti pour un camp ou l'autre.

Je ne fait que constater que tout n'est pas beau.

Aucun des deux camps n'est joli joli ...
Le dommage c'est que tes articles sont tous estampillés et orienté "anti-Israelien" (pas antisémite) ça leurs enléve BCP de valeur, meme s'ils sont interessant au niveaux des chiffres.
Avec toi, ia pas moyen de critiquer Israël quoi ?!
 

oclt

Elite
CvMz0r a dit:
Ocelot a dit:
je savais pas ke en israel c de l appartheid
ca me rappelle fortement l Afrique du Sud
Ils ont soutenu l'afrique du sud pendant cette période :/ pendant que tous les autres pays boycottés l'afrique du sud

:? oue c pas du joli en tt cas
 

RBC9

Elite
Tsss Zaene .....

je vai tenter de retrouver l'origine de ces documents ....
et sauf erreur ... ils sont juifs ... voire "pire" ... Israéliens.



autre chose :

Ce que je remarque c'est que depuis 47 et leur etablisement reconnus par l'ONU dans ce bout de desert Ils n'ont pas cesser de devoir ce defendre, ça n'aide pas a etre tolerant envers ses voisins.
en 47 c'est ceci qui s'est passé :


En novembre 1947, l'ONU vote le partage de la Palestine*. Bien que ne possèdant que 6 % des terres et ne représentant qu'un tiers de la population, les colons juifs se voient attribuer 56 % du pays. Cette inégalité et le morcellement des territoires affectés à chacune des communautés est une incitation directe à la guerre. Celle-ci éclate lorsque Ben Gourion proclame l'indépendance de l'Etat d'Israël en mai 1948 contre l'avis et sans l'aval de l'ONU. Quelques jours auparavant, une déclaration de l'état-major de la Haganah (l'armée clandestine juive) avait souligné "la gravité de la situation militaire" et annoncé "l'imminence de l'invasion arabe" (sic). Dès sa fondation, le nouvel Etat annonce donc sans ambages que le pays appartient aux Juifs et que les Palestiniens ne sont - en Palestine - que de vulgaires envahisseurs. Cette stupide arrogance n'a pas cessé depuis. [Plus tard, les Américains reprocheront aux Vietnamiens d'avoir envahi le Viêt-Nam et aux Irakiens de violer l'espace aérien de l'Irak.]
De plus , 47 est une fausse excuse ...
le problème remonte avant.

Il faudrait relater les faits , qui ont amenés ce peuple juifs en moins de deux générations à envahir et expulser un peuple présent depuis plus de 15 siècles.

Pour être simpliste , la cas Israel pourrait nous arriver a nous petit belge , avec par exemple , un commuautée X (on va pas mettre de nom précis , histoire d'éviter tout dérapage)
Cette communautée , on va dire qu'elle a commencé a grandir dans les années 50-60 .... pour au fil du temps atteindre un chiffre non négligeable de la population belge.
Serais tu pres a accepter que cette communauté t'oblige à quitter ta terre natale ? sous prétexte qu'il y un peu moins de deux milles ans , elle y était ?
 
RBC9 a dit:
dagibbon : je fait une petite recherche ce soir dans mes archives.... (Ps : edit ton post pour reduire les "quote" stp)


Zaene : ne pourrait ton pas ouvir un post sur ce sujet.

Post dans lequel on tenterait d'expliquer , sans se prendre la tête ...

Je pense que ni l'un ni l'autre n'avons en tête de nous agresser ...

Mais il semble , que toi comme moi somme un rien "dirigé" .. peut être qu'en confortant nos "sources" , info , on peut peut être un peu moins se radicalisé ...

ou encore , je pense que beaucoup ne connaissent même pas l'origine et le début de cette histoire ...

PS: je répondrai a ton post , à tête reposée ... histoire de chipoter sur quelques points :)
faut que je bosse un peu pour mon patron :)
Il est clair que je suis "dirigé" et pro-Israelien, meme si je reconnais que Sharon est une crapule. J'admire la volonté, la determination et l'efficacité de ce peuple.

Il n'est en effet pas question de s'agresser meme si CvMz0r semble incapable de ne pas commencer ses posts par une expression debile. (ce qui suprime de mon point de vue tout interet a ce qu'il ecrit) mais je crains qu'un post sur ce sujet n'apporte rien, trop de sources , presque toutes orientées soit pro- (25%) , soit anti Israelienne (75%). Ma seule reference sont des faits historiques non argumentés (decisions politiques, relevés, dates...etc) a travers lesquels j'ai construit mon opinion. En debatre me semble inutile voir impossible. :?
 
Statut
N'est pas ouverte pour d'autres réponses.
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